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Il y a cinq ans, Glennis Ouellet et Dave Madore ont commencé à élever des sangliers dans l’espoir de se rapprocher, car Dave exerçait le métier de plombier en tuyauterie dans les mines au Nunavut. Ils se sont donné un horizon de dix ans pour parvenir à vivre de leur entreprise Les petits régals des bois et tout porte à croire qu’ils y arriveront.
Mis à part au village d’Astérix où l’on en fait une consommation importante, le viande de sanglier n’est pas encore très présente dans les habitudes alimentaires des Québécois. Comment, alors, le couple a-t-il eu l’idée de se lancer dans cette production? « On regardait les opportunités dans la région et nous avons découvert cette terre occupée par quelques bâtiments, dont une ancienne porcherie », raconte Glennis.
Après avoir visité un producteur de sangliers, le couple constate que cette production s’adapte parfaitement à ses infrastructures. Les sangliers vivent dehors, été comme hiver, avec accès aux bâtiments. De plus, ajoute Glennis Ouellet, il faut se débarrasser de l’idée que les sangliers sont des animaux agressifs. « Ils sont plutôt curieux et farouches », selon elle. Pour débuter leur élevage, Glennis et Dave ont acheté douze marcassins et gardé huit femelles pour composer le troupeau de reproduction. Selon les mises bas et les abattages, le troupeau se compose de 95 à 120 têtes. « Nous faisons notre propre mise en marché via les ventes à la ferme, la Caravane de producteurs du Kamouraska et les marchés publics », souligne la productrice. Après avoir réglé la question des assurances, l’éleveuse permettra aux chasseurs de venir abattre leur animal lâché à l’intérieur de l’enclos de 30 arpents. Elle espère lancer cette activité à l’automne.
Table champêtre
Adolescent, Dave travaillait à la ferme pas très loin de chez lui. Glennis est fille de producteurs laitiers de Saint-André. Le travail d’éleveuse de sangliers ne faisait pas peur à cette cuisinière qui œuvre dans le milieu de la restauration. Mettre un jour ses talents culinaires au service de son entreprise en offrant une table champêtre aux visiteurs fait partie de ses projets, tout comme l’ajout d’une boucherie. Pour le moment, les volets découpe et transformation de produits se font à la charcuterie-boucherie Gros Loup de Saint-Alexandre. Le couple a quatre enfants : Ludovick, 11 ans; Ménadel, 9 ans; Magaly, 7 ans et Éden, 6 ans.
Une nuit à la ferme L’entreprise Les petits régals des bois est membre du réseau Terego. Elle offre des espaces de camping aux visiteurs qui souhaitent passer la nuit à la ferme à bord de leur véhicule récréatif après leur visite. C’est une belle façon pour eux de poursuivre l’aventure près des animaux. « C’est vraiment très agréable de les accueillir, les gens sont respectueux de l’environnement et nous n’avons aucun service à leur offrir », soutient Glennis Ouellet, pour qui cette participation est aussi une façon de faire de belles rencontres. |