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SAINT-ANDRÉ-D’ARGENTEUIL — La famille Marineau, c’est une lignée de trois générations qui se démarque et fait honneur au métier de producteur. Après Honoré, le premier à prendre le virage agricole en 1962, son fils Guy a racheté la ferme en 1988 et partage à son tour les tâches quotidiennes avec son fils Dany depuis quelques années.
À la Ferme Guy Marineau, c’en est fini du mode de vie traditionnel avec son train-train quotidien et ses lourdes responsabilités. Surtout depuis que Dany y a rejoint son père Guy et qu’ils ont décidé de mettre les nouvelles technologies au service de l’entreprise. Leur vie de producteurs, ils la gèrent comme ils l’entendent.
À 22 ans, Guy était le seul des 14 enfants de Marie-Claire et d’Honoré qui souhaitait reprendre l’exploitation laitière familiale, située sur le chemin de la Rivière-Rouge Nord, à Saint-André-d’Argenteuil.
La vie d’agriculteur s’est imposée comme une évidence pour Guy Marineau après quatre ans d’entraînement en haltérophilie et quelques semaines de travail en tant que mécanicien. Son fils Dany est arrivé au même constat : « Pourquoi chercher quoi faire dans la vie alors que j’ai déjà la ferme? » s’est-il demandé.
Précieuse liberté
Encore fortement engagé dans le milieu de l’haltérophilie, Guy est conscient que sa vie n’aurait pas été si aisée à long terme sans la robotisation de l’étable en 2012, dont l’automatisation de la traite de la centaine de vaches que compte l’entreprise. Le père et le fils disposent maintenant d’une liberté qui leur était inimaginable auparavant. Désormais, ils ne manquent plus les soupers de famille du samedi soir.
Plus facile qu’autrefois la vie d’agriculteur? « Ça ne l’est pas nécessairement, mais c’est plus simple de gérer son horaire », précise Guy Marineau.
N’empêche qu’il a fallu agrandir la ferme en 2017. « Si on n’agrandit pas, si on reste trop petit, la relève ne suit pas », croit le producteur. Cela représente un immense défi à l’heure du questionnement collectif sur le système de gestion de l’offre. Fonceur de nature, il a vite fait taire ses doutes. Le fait d’avoir été un
athlète lui a donné confiance en lui et en la vie.
En fait, il aime tellement la production qu’il projette d’acheter prochainement une ferme avicole de 50 000 poules à proximité qu’il entend exploiter avec ses fils Dany et Mathieu, ce dernier s’y étant montré intéressé. D’ici cinq ans, il vendra sans doute ses parts à ses fils, qui prendront ainsi la relève.
Conjuguer passion et agriculture Guy Marineau consacre une quinzaine d’heures par semaine à suivre son entraînement d’haltérophilie et à coacher de jeunes athlètes. Il prouve ainsi qu’il est possible d’être agriculteur tout en s’adonnant à des passions à l’extérieur de la ferme. Parmi ceux qu’il a entraînés pour les Jeux olympiques, il y a Christine Girard qui a remporté la médaille d’or dans la catégorie des 63 kilos en 2012. |