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PLESSISVILLE — Même si 150 km séparent leurs fermes, Emmanuel et Frédéric Destrijker, deux frères qui possèdent chacun leur entreprise de poules pondeuses, sont toujours prêts à se donner un coup de main. Même si leurs méthodes de gestion divergent, ils sont tous deux d’avis qu’ils œuvrent dans l’une des plus belles productions agricoles.
L’histoire de la famille Destrijker n’est pas banale. Les parents d’Emmanuel et Frédéric sont originaires de la Belgique. Leur père travaillait dans le domaine informatique et leur mère était secrétaire médicale. En 1980, ils sont venus en vacances au Québec chez des amis de Napierville qui possédaient une ferme de poules pondeuses. Dix mois plus tard, nouvellement propriétaires d’une ferme de poules pondeuses à Saint-Ludger, en Beauce, ils ont vendu leurs biens et ont immigré au Canada avec leurs enfants âgés de sept, quatre et deux ans.
L’aîné, Emmanuel, a rapidement suivi les traces de ses parents. Il travaillait déjà à la ferme familiale à Saint-Ludger quand il a décidé d’aller suivre un cours en -gestion d’entreprise agricole à Victoriaville. C’est dans ce coin du Centre-du-Québec qu’il a décidé de s’installer, loin de la Beauce où il a grandi. « Nos parents avaient un problème d’approvisionnement de poulettes », explique Emmanuel, qui a donc décidé, en 2000, de bâtir un poulailler à Plessisville pour y faire l’élevage de poulettes afin d’approvisionner ses parents, mais aussi d’autres producteurs d’œufs.
En 2005, avec près de 38 000 poules pondeuses, les parents ont décidé de diviser le quota entre Emmanuel et leur plus jeune fils, Frédéric. C’est d’ailleurs ce dernier qui s’est installé à la ferme familiale, à Saint-Ludger, où il est épaulé par ses trois ados. Quant à la sœur d’Emmanuel et Frédéric, elle a pris un chemin différent et travaille comme enseignante en Beauce.
Emmanuel a exploité ce quota en louant d’abord un poulailler à Victoriaville avant d’en construire un deuxième en 2011 sur son site de Plessisville et d’y déménager sa production d’œufs. « Si j’ai ça ici, c’est grâce à mes parents qui m’ont vraiment soutenu et donné un coup de main pour partir », raconte l’aîné de la famille, reconnaissant. « Pour moi, c’est l’une des plus belles productions. J’ai pu aller aux rencontres de parents pour ma fille, aux rendez-vous chez le dentiste et aller la reconduire à l’école chaque matin. Ça me permet de m’impliquer et de concilier travail et famille », raconte Emmanuel.
Ensemble, les deux frères possèdent près de 60 000 poules pondeuses. Même s’ils gèrent leurs deux entreprises de façon complètement indépendante, ils sont toujours prêts à se donner un coup de main ou à investir ensemble dans de l’équipement. « On fait des achats communs et des échanges de matériel. On s’échange aussi des données. Ça divise les coûts », explique Frédéric.
Pour ce qui est de la relève, son discours ne diffère pas de celui de son frère, qui a une fille âgée de 16 ans : « L’important, c’est qu’ils soient heureux dans la vie. »
Près de 60 000 têtes Environ 110 000 poulettes sont élevées chaque année par Emmanuel Destrijker à la Ferme Hellebecq, située à Plessisville. On retrouve 25 600 poules pondeuses dans un deuxième bâtiment qui sert à la production d’œufs. L’élevage de son frère Frédéric dépasse les 33 000 têtes, à la ferme familiale située Saint-Ludger, en Beauce. M. et Mme Destrijker profitent maintenant d’une retraite bien méritée à Saint-Georges de Beauce. |
Marie-Pascale Fortier, collaboration spéciale.