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SAINT-LIN–LAURENTIDES — Robert Pierre, qui a grandi dans une ferme laitière, et sa conjointe Nathalie, professeure d’éducation physique et nutritionniste, ont uni leurs passions pour démarrer l’élevage de daims et de bœufs Highland Les Museaux d’Écosse, à Saint-Lin–Laurentides. Avec leurs trois enfants et une douzaine d’employés, ils exploitent la ferme, une boucherie et une table champêtre, dont les places sont réservées trois mois à l’avance.
C’est en famille que les Pierre gèrent l’entreprise. Chaque soir, ils soupent ensemble chez les parents de Nathalie qui résident eux aussi sur les lieux. « Il y a trois générations qui habitent ici. Les enfants peuvent côtoyer leurs grands-parents au quotidien. C’est une chance! » mentionne Nathalie Pierre.
En 2006, le couple a acquis la terre pour y installer un troupeau de bœufs Highland et de daims, élevés sans -hormones ni antibiotiques. Quatre ans plus tard, les cheptels étaient montés et la vente de viande pouvait commencer. Andy, 25 ans, se destinait d’abord à l’animation 3D, puis, à force de travailler avec ses parents, il s’est mis à s’intéresser à la boucherie. Depuis deux ans, il y œuvre à temps plein. Sa sœur Pamela, 23 ans, esthéticienne, sert les repas à la table champêtre le samedi, et la benjamine, Molly, 14 ans, donne un coup de main aux Journées portes ouvertes.
« Le samedi soir, on reçoit les clients en famille, ce qu’ils aiment beaucoup. C’est une vraie ambiance familiale », affirme Mme Pierre. Pouvoir partir en vacances deux semaines et confier la ferme à leur fils Andy, voilà qui n’a pas de prix pour Nathalie et Robert Pierre. « C’est une relation d’appartenance qu’on n’aurait pas avec d’autres employés. On part en toute confiance », disent-ils.
Que de chemin parcouru depuis leurs débuts! En fait, lorsqu’ils ont ouvert la boucherie où ils allaient vendre leur viande de daim et de bœuf Highland, Nathalie et Robert Pierre ne s’attendaient pas à un tel succès. « Avec le nombre de personnes qui nous ont dit qu’on était courageux d’offrir un produit haut de gamme à Saint-Lin–Laurentides, un village réputé comme étant pauvre, on était un peu inquiets. Le soir avant l’ouverture, on s’est demandé si quelqu’un viendrait! » Et pourtant, c’est une file de clients qui s’est présentée le lendemain, et la popularité du commerce n’a fait que grandir depuis, rien qu’avec le bouche-à-oreille, sans aucune publicité. « C’est flatteur de savoir que les gens de Rosemère et de Montréal font la route jusqu’ici pour venir manger », dit Robert Pierre.
Le choix Highland L’objectif de Nathalie et Robert Pierre était d’offrir une viande de qualité, produite de façon naturelle, sans hormones ni antibiotiques. « Le bœuf Highland est très rustique, capable de rester dehors 365 jours par année. Avec cette race, on n’a pratiquement pas de frais de vétérinaire, comparativement aux vaches laitières. Même chose pour les daims », explique Robert Pierre. Un immense enclos, un abri, du foin et du pâturage, voilà ce qui fait le bonheur des bêtes. « Je leur ai même construit des buttes, car ce sont des grimpeuses. Elles aiment tellement ça que c’est là qu’elles vont pour accoucher », mentionne le producteur. |