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Les stages estivaux de deux sœurs qui étudient à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) n’ont pas manqué d’action. La première a expérimenté le quotidien d’un imposant élevage de bovins en Alberta, tandis que la deuxième a apprivoisé l’univers des compétitions ovines en Colombie-Britannique.
Inscrites au programme Technologies des productions animales, à Saint-Hyacinthe, Alexanne et Camille Châtelain, âgées respectivement de 19 et 17 ans, ne regrettent pas d’avoir répondu à l’appel de l’aventure.
Alors qu’une majorité d’étudiants choisissent d’effectuer un stage au Québec, les deux sœurs ont décidé d’aller voir du pays durant près de trois mois et de peaufiner leur maîtrise de la langue de Shakespeare. Leur expérience respective a été formatrice à plusieurs points de vue, affirment-elles.
Travailler à cheval
Les deux sœurs sont toutes deux engagées au sein de l’entreprise familiale Les Trouvailles gourmandes du Canton, à Roxton Falls, une ferme ovine de 250 têtes. Le dépaysement a ainsi été grand pour l’aînée. Elle a travaillé dans une ferme de 800 bovins de boucherie à Cold Lake, en Alberta. « C’est carrément un autre monde, affirme-t-elle. On travaille avec des chevaux là-bas, et les troupeaux sont énormes. »
Alexanne était déjà familière avec l’équitation, mais elle a appris à guider les vaches avec sa monture. Entre autres tâches, elle a également vu aux soins des animaux et participé à l’entretien des clôtures des vastes pâturages.
La jeune femme, qui entreprend la troisième année de son programme à l’ITAQ, a choisi d’explorer l’univers bovin afin, qui sait, de peut-être ajouter un petit élevage à la ferme familiale de Roxton Falls.
Ce qu’elle rapporte de son expérience en Alberta? L’importance de ralentir un brin le rythme.
L’univers des compétitions
Autre stage, autre réalité pour Camille. Celle-ci a vécu et travaillé dans une petite ferme de 30 moutons, située sur l’île de Vancouver. L’élevage est notamment reconnu pour sa participation à des compétitions ovines.
La Québécoise a vécu l’expérience à deux reprises. Elle a préparé des moutons et les a présentés. Et elle n’est pas repartie les mains vides. Inscrite dans quatre catégories, elle a terminé dans le top 3 à trois reprises.
Cela lui a entre autres appris à aiguiser son jugement pour l’évaluation des brebis et des agneaux. Le travail quotidien s’est toutefois révélé physique pour celle qui commence sa deuxième année à l’ITAQ. « J’ai désherbé, fait de nouveaux pâturages, éroché, fait les trains, creusé des tranchées pour irriguer de nouveaux pâturages, dit-elle. Comme la ferme est petite, il n’y a rien d’automatisé. »
Prendre la relève de la ferme familiale, où s’activent également les autres membres de la fratrie (Félix, 13 ans, et Élizabeth, 14 ans), fait partie des options des deux sœurs. Pour sa part, Alexanne, qui jongle déjà avec quelques projets pour la fin de ses études, espérait que le stage l’aide à préciser son choix. Mais il lui a plutôt offert une autre perspective, celle de retourner travailler dans l’Ouest canadien. Une histoire à suivre.