Les présidents généraux de l’UCC-UPA

Laurent Barré

1er président général (1924-1926)

Né à Ange-Gardien, en Montérégie, Laurent Barré cultive la terre familiale jusqu’en 1943 tout en s’impliquant à la Coopérative des planteurs de tabac de la Vallée de la Yamaska, à la caisse populaire locale, etc. Il est élu en tant que premier président général de l’UCC en 1924 et demeurera en poste jusqu’en 1926, moment où il décide de se lancer en politique. Élu député conservateur dans Rouville en 1931 et en 1935, il se joint à l’Union nationale en 1936, avec laquelle il sera réélu jusqu’en 1956. Il a été ministre de l’Agriculture d’août 1944 à juillet 1960. 


Aldéric Lalonde
2e président général (1926-1932) 

Natif de Rigaud, dans la région de Salaberry-de-Valleyfield, Aldéric Lalonde est élu vice-président de l’UCC lors du congrès de fondation en 1924. Il devient président général en 1926, poste qu’il occupera jusqu’en 1932. C’est pendant son mandat que les unions régionales, qu’on appelle aujourd’hui les fédérations régionales, voient le jour. Il travaillera aussi à l’organisation interne, au lancement du journal officiel de l’UCC et aux cours à domicile, un programme de formation qui sera actif jusqu’en 1969 et qui décernera des diplômes à plus de 35 000 personnes.


Albert Rioux
3e président général (1932-1936) 

Né à Val-Brillant, dans le Bas-Saint-Laurent, Albert Rioux acquiert en 1928 la ferme familiale située à Sayabec. Président de l’UCC du diocèse de Rimouski, il devient vice-président de l’Union de 1930 à 1932, puis président général de 1932 à 1936. Il sera nommé sous-ministre de l’Agriculture sous le gouvernement Duplessis et conseillera les juristes de l’État pour la rédaction du projet de Loi favorisant l’électrification rurale par l’entremise des coopératives d’électricité


Abel Marion
4e président général (1936-1954)

Né dans le New Hampshire, Abel Marion grandit au Québec dès l’âge de 7 ans. Dès 1905, il s’installe à Sainte-Edwidge en Estrie. Il devient président général de l’UCC en 1936. Son mandat durera 18 ans, le plus long à ce jour pour un président général. En 1946, la constitution de l’Union sera sensiblement modifiée et établie en vertu de la Loi sur les syndicats professionnels. Après son passage à l’UCC, Abel Marion deviendra président du Mouvement Desjardins.


Jean-Baptiste Lemoine
5e président général (1954-1962) 

Natif du Connecticut, Jean-Baptiste Lemoine s’installe sur une ferme à Saint-Robert en 1927. En 1940, il fonde un cabinet d’assurance de dommages spécialisé pour l’agriculture. Il devient président général de l’UCC en 1954, après avoir gravi les échelons dans sa région. Il conduira l’UCC sur la voie du syndicalisme spécialisé et de la mise en marché collective. 


Lionel Sorel
6e président général (1962-1969) 

Né à Saint-Michel-de-Napierville, Lionel Sorel effectue un retour à la terre après seulement deux ans de professorat. Il est élu à la présidence générale de l’UCC en 1962. Sa présidence sera marquée par plusieurs manifestations d’éclat, la marche des cultivateurs sur le Parlement de Québec en 1964 pour dénoncer les taxes foncières et les prix, le débat sur la politique laitière en 1966 et la marche sur le Parlement d’Ottawa en 1967 en opposition à la politique laitière. 


Albert Allain
7e président général (1969-1973)

Né en Bretagne, Albert Allain immigre au Canada en 1950. Il s’établit en Abitibi en 1954 en devenant producteur laitier. Il s’implique rapidement au sein de l’UCC et deviendra président général en 1969. C’est sous sa présidence que l’UCC deviendra l’Union des producteurs agricoles (UPA), une organisation qui, avec l’adoption de la Loi sur les producteurs agricoles, deviendra la seule accréditée pour représenter tous les agriculteurs et agricultrices du Québec.


Paul Couture 
8e président général (1973-1979)

Né à Saint-Augustin-de-Desmaures, Paul Couture s’installe à Saint-Prosper-de-Champlain, en Mauricie, où il devient producteur laitier, éleveur de chevaux et de bovins ainsi que producteur forestier. Il assumera la présidence de la mutuelle d’assurance vie Les Coopérants en même temps que celle de l’Union des producteurs agricoles. C’est sous sa présidence que seront adoptées les lois sur l’assurance stabilisation des revenus et sur le zonage agricole.


Pierre Gaudet
9e président général (1979-1981
)

Producteur de grandes cultures biologiques dans les Bois-Francs, Pierre Gaudet est, à 28 ans, le plus jeune président de l’histoire de l’UPA. Il partage avec le ministre de l’Agriculture du temps, Jean Garon, la vision d’une agriculture prospère permettant d’assurer nos besoins pour nourrir le Québec entier. C’est sous sa présidence que l’UPA décidera d’avoir sa Maison de l’UPA. Il participera à la fondation de la Fédération d’agriculture biologique du Québec (dont il sera le 3e président). 


Jacques Proulx 

10e président général (1981-1993)

Né à Saint-Camille, en Estrie, Jacques Proulx devient président de l’UPA en 1981. Éleveur d’ovins et producteur laitier, il réussit à insuffler sa passion de la ruralité sur les plans économique, politique et environnemental. Il permettra notamment à l’UPA de se positionner à nouveau comme interlocuteur auprès des décideurs politiques, il participera à la création d’UPA Développement international et il ouvrira la porte aux Agricultrices du Québec.


Laurent Pellerin 

11e président général (1993-2007)

Natif de Trois-Rivières et titulaire d’un baccalauréat en animation de groupes, Laurent Pellerin est le seul président à n’être pas né d’une famille d’agriculteurs. En 1972, il achète une ferme abandonnée et y développe une production céréalière et un élevage porcin. En 1985, il devient président de la Fédération des producteurs de porcs du Québec, puis prend la présidence de l’UPA en 1993. Il sera également président de la Fédération canadienne de l’agriculture et à la tête de la direction générale du Conseil des produits agricoles du Canada. 


Christian Lacasse
12e président général (2007-2011)

Né à Saint-Vallier-de-Bellechasse, Christian Lacasse prend la relève de la ferme familiale plutôt que de devenir vétérinaire. Il devient président général de l’UPA en 2007. Résolument tourné vers l’avenir, il ouvre la porte à la modernisation de l’UPA en réaffirmant l’importance de la relève, en faisant une place aux fermes de petite taille et aux productions émergentes et en lançant une vaste campagne de sensibilisation pour la pérennité de l’agriculture auprès du public. 


Marcel Groleau
13e président général (2011-2021)

Natif de Thetford Mines, Marcel Groleau reprend la ferme laitière familiale avec son frère Denis en 1988. Il est élu à la présidence de l’UPA en 2011, où il restera jusqu’en 2021. Sous sa présidence, l’UPA entreprend un virage communicationnel important et ouvre la porte aux productions émergentes et à l’agroenvironnement. Au cours de son mandat, il sera élu à la présidence d’UPA Développement international et de la Coalition pour la souveraineté alimentaire en plus de siéger aux conseils de nombreuses organisations locales et internationales du secteur agroalimentaire. 


Martin Caron
14e président général
(2021-…)

Producteur laitier et céréalier à Louiseville, Martin Caron est président général depuis décembre 2021 et président d’UPA Développement international. Il a été membre de plusieurs conseils d’administration, dont ceux de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, de La Financière agricole du Québec, du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture et du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec.