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Nourrir la planète : voilà, chers lecteurs et chères lectrices de La Terre de chez nous, le défi auquel vous travaillez sans relâche. Les chercheurs de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université McGill, que je représente, s’y dévouent chaque jour en proposant des pistes de solution aux obstacles que vous rencontrez sur le terrain.
Vous vous en doutez, l’agriculture est le secteur économique le plus à risque d’être affecté par le réchauffement climatique. Si une hausse des températures semble de prime abord positive en permettant de prolonger les saisons de culture, une augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère s’avère évidemment néfaste à long terme. En raison des changements climatiques, nous serons confrontés à de nouveaux ravageurs et exposés à des sécheresses, à des précipitations et à des températures hors du commun.
Dans le but de vous épauler face à cette nouvelle réalité, la recherche universitaire est plus importante que jamais. Nous avons besoin de développer des cultivars. La consommation de viande est de plus en plus controversée. Il nous faut continuer à améliorer la production de protéines animales pour qu’elle se fasse dans le respect de l’environnement et des exigences sociales, et ce, partout sur la planète. Nous devons également accroître les rendements sans nécessairement augmenter les apports d’engrais et de pesticides, comme la population le demande.
En tant que chercheurs, notre mission est aussi d’aider les consommateurs à faire des choix responsables. Lorsque nous achetons, en tant que clients, nous faisons des choix, mais, trop souvent, nous ne sommes pas au fait des coûts environnementaux qui en découlent, trop souvent passés sous silence. Pourtant, des solutions existent. Le Québec a la capacité de produire des aliments de façon responsable. Pour ce faire, les agriculteurs doivent suivre des règles et des exigences strictes. Il est donc de notre devoir à tous d’encourager les consommateurs à manger mieux, mais aussi à s’approvisionner localement.
Chercheurs, agriculteurs et industriels doivent continuer à favoriser une utilisation plus responsable des terres. Faut-il en acquérir de nouvelles pour produire davantage et nourrir cette population en croissance alors que la quantité de terres arables n’est pas infinie et que l’accès à l’eau et à la nourriture dans plusieurs régions du monde est déjà à risque? La solution réside-t-elle dans la production biologique? Cette pratique est une avenue intéressante, mais elle ne pourra à elle seule nourrir la population. Vous le constatez, les défis ne manquent pas et c’est en travaillant ensemble que nous parviendrons à les surmonter.
Et vous? Au cours de la prochaine année, vous aurez accès dans le cadre de cette chronique à des pistes de réflexion et à des solutions mises de l’avant par nos chercheurs. N’hésitez pas à commenter et à partager ces textes avec votre entourage, nous voulons vous entendre. Écrivez-nous à : [email protected]. |
Anja Geitmann