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La bande riveraine est la limite entre deux éléments : la terre et l’eau. Comme tous le savent, historiquement, les cours d’eau situés dans les zones les plus propices à l’agriculture ont été souvent déplacés, redressés, creusés, bref organisés pour que ça fasse l’affaire de l’agriculture, pour que l’eau sorte rapidement, pour que les champs soient plus faciles à travailler. Tout cela s’est fait dans un grand consensus social. Tout le monde trouvait que c’était une bonne chose.
Or, tout ce chambardement dans l’organisation du cheminement de l’eau ne s’est pas fait sans prix. On a vu graduellement disparaître les poissons de nos cours d’eau et diminuer de façon importante la biodiversité. La situation s’est détériorée avec l’intensification des activités agricoles, l’augmentation des superficies en cultures annuelles, le grossissement de la machinerie et les apports plus intensifs de fumiers, d’engrais minéraux et de pesticides. L’ensemble des paramètres descriptifs de la quantité de l’eau démontrent des tendances à la dégradation et, bien entendu, des signes visuels tels que des poissons morts et de l’eau verte sont inquiétants.
Aujourd’hui, on réalise que l’eau est l’une de nos plus grandes richesses et l’ensemble de la société réclame des mesures pour la protéger. Cette protection commence dans les fossés et les ruisseaux. La ligne de front de cette guerre, c’est la bande riveraine. La suite dans une prochaine chronique…
Richard Lauzier, retraité