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Dans un contexte de difficulté d’accès aux services, les vétérinaires doivent explorer toutes les options pour pratiquer la médecine vétérinaire, afin d’optimiser leur temps tout en continuant à offrir des services de qualité, conformes aux normes scientifiques.
Force est de constater qu’en médecine des animaux de consommation, le vétérinaire doit se déplacer de ferme en ferme, parfois sur de longues distances. Toutefois, certains actes vétérinaires ne nécessitent pas toujours qu’il les réalise lui-même. Ainsi, le temps du médecin vétérinaire pourrait être mieux utilisé, mais comment?
La délégation d’actes
La réglementation prévoit que le vétérinaire peut déléguer certains actes, notamment à des techniciens en santé animale (TSA), sous supervision et en demeurant disponible pour intervenir. Le médecin vétérinaire n’a pas l’obligation de déléguer, mais il peut choisir de le faire s’il juge que c’est approprié.
Seul le médecin vétérinaire peut examiner, établir un diagnostic et un plan de traitement, faire des chirurgies et prescrire des médicaments. Toutefois, le TSA peut l’aider en recueillant des données, en faisant des prélèvements et en administrant des traitements. Le TSA n’est pas qu’un porteur de valise! Il a suivi une formation reconnue et dispose de connaissances et d’habiletés précieuses.
Selon son jugement professionnel, dans certaines circonstances (vaccination, prélèvement d’échantillons, soins, recueil de données), il serait donc possible que le médecin vétérinaire ne se déplace pas. Ceci pourrait lui permettre de diminuer son temps de déplacement et d’être plus disponible pour l’ensemble de sa clientèle.
La télémédecine
La télémédecine consiste en la pratique de la médecine vétérinaire (conseils spécifiques, diagnostics et traitements) aidée des technologies de l’information et des communications (téléphone, courriels, messages texte, vidéoconférences, etc.), où l’animal/le groupe d’animaux est examiné à distance. La pandémie a fortement contribué à l’essor de la télémédecine dans tous les domaines de la santé, humaine ou animale.
Le vétérinaire qui pratique la télémédecine doit respecter les mêmes obligations que lorsqu’il est en présentiel. Évidemment, toutes les situations ne se prêtent pas à la télémédecine et le contact direct du vétérinaire avec ses patients sera toujours nécessaire à un moment ou à un autre.
Toutefois, lorsque les conditions adéquates sont réunies, la télémédecine peut s’avérer un outil additionnel très utile, qui permet de soigner les animaux tout en optimisant le temps de chacun.
Combien ça coûte?
Comme pour tout autre service, le médecin vétérinaire doit demander des honoraires justes et raisonnables, justifiés par les circonstances et proportionnels aux services rendus. Il est donc normal de facturer le temps d’un TSA ou les services de télémédecine. Mais en considérant l’ensemble des avantages, tels que l’amélioration de l’accessibilité aux soins et les économies en frais de déplacement, la dépense se justifie aisément.
Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire pour savoir si ces options pourraient faire partie de l’éventail des services appropriés pour votre élevage.
Dre Danielle Beaulieu, m.v., I.P.S.A.V., Ordre des médecins vétérinaires du Québec