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C’est connu, les urgences se produisent toujours au moment le moins pratique. De même, il est reconnu que les producteurs savent identifier un problème de santé commun. D’où la question : pourquoi est-ce que mon médecin vétérinaire ne me fournit pas à l’avance tout ce dont je pourrais avoir besoin? Question simple, mais qui exige une réponse complexe.
Les raisons médicales
L’antibiorésistance : Plus les bactéries sont exposées à des antibiotiques, plus elles ont de chances d’y devenir résistantes. Des infections pratiquement incurables peuvent alors se développer, causant de lourdes pertes économiques. Les conséquences peuvent être extrêmement graves pour votre troupeau, ainsi que pour la santé publique, puisque ces bactéries ne resteront pas confinées à votre ferme et pourraient éventuellement s’attaquer aux humains.
Les contre-indications : Un médicament peut être fort efficace pour soigner un animal, une maladie, ou un troupeau, mais être totalement contre-indiqué dans d’autres circonstances et causer plus de torts que de bien. Par exemple, certains médicaments peuvent causer des dommages rénaux importants si l’animal qui les reçoit souffre de déshydratation.
De meilleures options : Un animal malade peut n’être que « la pointe de l’iceberg » et indiquer la présence d’un problème plus généralisé dans le troupeau. De même, certains problèmes se traitent d’une façon plus durable en modifiant la régie. Une évaluation globale de la situation et l’examen de pistes de solution adaptées permettent souvent une approche plus efficace et moins coûteuse que le traitement des animaux avec des médicaments chaque fois que le problème se manifeste.
Enfin, l’accumulation de grandes quantités de médicaments peut contribuer à la contamination de l’environnement.
Les obligations déontologiques et réglementaires des médecins vétérinaires
À titre d’exemple, il n’est pas permis de vendre des médicaments au public sans ordonnance. Pour ce faire, le médecin vétérinaire doit détenir une connaissance adéquate de l’animal ou du troupeau. Il doit avoir une raison médicale suffisante pour prescrire, être en mesure de justifier chacune de ses ordonnances, agir selon les données actuelles de la science, tenir compte des conséquences prévisibles de son ordonnance, informer adéquatement son client et faire preuve d’indépendance professionnelle. Ces obligations déontologiques ont pour but de vous protéger, en tant que client. Un usage inapproprié des médicaments peut potentiellement causer un préjudice à l’animal, au troupeau, et avoir des conséquences importantes sur la santé publique et/ou sur l’environnement.
Les connaissances et le jugement d’un médecin vétérinaire sont essentiels pour prendre la meilleure décision, et il est normal que ce dernier souhaite exercer un certain contrôle sur les médicaments laissés à la ferme, d’autant plus qu’il engage sa responsabilité à chaque prescription. Qu’en est-il de votre part de responsabilité? À suivre dans une prochaine chronique.
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