Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
En agriculture, la protection des pollinisateurs est une préoccupation importante puisque les pratiques agricoles peuvent avoir un impact direct sur ceux-ci et notamment sur les abeilles. Les agriculteurs sont sensibilisés à la protection des pollinisateurs, mais comment peuvent-ils les protéger s’ils ne savent pas où ils se trouvent?
Dans cette optique, un projet pilote mené par le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) en collaboration avec les directions régionales du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) de la Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale est en cours.
Il s’agit de la mise en place d’une application de géolocalisation des ruchers développée en 2018, qui permet aux agronomes d’avoir tous les outils afin d’informer les apiculteurs des traitements phytosanitaires à proximité de leurs ruchers, d’en tenir compte dans leurs recommandations et d’en favoriser ainsi la protection.
Grâce à l’application, un conseiller peut facilement consulter l’emplacement des ruchers. Une entente entre le conseiller, le producteur et l’apiculteur, avec l’autorisation de ce dernier, pourra être prise afin qu’il soit avisé s’il y a de l’épandage de pesticides, particulièrement les insecticides, prévu dans ce secteur. Cette application est disponible depuis le printemps 2018 pour la Chaudière-Appalaches et la Capitale-Nationale et désormais pour toutes les autres régions du Québec. Ce service gratuit est accessible à apiprotection.crsad.qc.ca où il est possible de faire une demande d’adhésion.
Collaboration
La protection des pollinisateurs est une priorité pour tous. En sachant qu’il existe de nombreux ruchers dans un secteur, il est possible de collaborer au maintien des populations qui les composent en leur fournissant notamment des sites de butinage et des sources d’eau de qualité. Déjà, plusieurs agriculteurs de ces régions ont fait l’aménagement de bandes riveraines diversifiées, d’îlots fleuris, de brise-vent et même d’étangs.Cette collaboration est une première au Québec et nous souhaitons qu’ApiProtection puisse bénéficier autant aux apiculteurs qu’aux producteurs de grandes cultures. Les pollinisateurs sont nos piliers pour de nombreuses cultures et permettent la production des fruits et des légumes. Leur santé est donc directement liée à ce que l’on retrouve dans notre assiette.
Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le cadre du programme Prime-Vert.
Quelques pratiques pour protéger les abeilles Adopter comme première bonne pratique une communication ouverte entre apiculteurs et producteurs;
|
Nicolas Tremblay, agronome, conseiller apicole provincial, CRSAD