Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Ferrer ou ne pas ferrer? Voilà une question fréquente pour plusieurs propriétaires de chevaux. Pour certains, c’est une question de philosophie, où se creuse un fossé plus ou moins profond entre la maréchalerie, dite « traditionnelle », et de nouveaux courants, tels que le parage naturel ou autres. Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver.
Peu importe nos croyances, il existe une question toute simple qui permettra à coup sûr de prendre les meilleures décisions pour l’animal.
Quels sont les besoins actuels de mon cheval? Une question vraiment trop simple, me direz-vous. Vraiment? Il n’est pas rare de devoir consulter un ou des professionnels (maréchal, entraîneur, vétérinaire) pour répondre objectivement à certaines de ces questions. Le maréchal-ferrant est sans aucun doute votre meilleur allié pour déterminer les besoins de votre cheval, mais n’hésitez pas à consulter d’autres professionnels si nécessaire.
Voici quelques questions clés :
- Quel est l’état actuel des pieds de mon cheval?
- Quel est son niveau de travail?
- Quelle discipline est-ce que je pratique?
- Sur quel type de surface est-ce que je pratique ma discipline?
- Qu’en est-il de la conformation de mon cheval?
- A-t-il des particularités par rapport à sa santé locomotrice?
Une fois le besoin bien établi, il reste à envisager les options possibles pour y répondre. Encore là, les possibilités sont multiples.
Pour beaucoup de chevaux, une simple taille des sabots sur une base régulière convient parfaitement. On parle ici d’enlever l’excédent de corne, mais également de rétablir un équilibre adéquat au niveau du pied et de s’assurer que celui-ci est en santé. La fréquence ne doit donc pas seulement tenir compte de la longueur de la pince ou du surplus de corne observé. Une intervention est nécessaire toutes les six à huit semaines.
Si l’analyse des besoins du cheval indique un niveau d’intervention plus élevé, une multitude d’options sont disponibles. Une identification précise du besoin est donc essentielle afin de déterminer avec justesse l’option qui convient à votre cheval.
On retrouve maintenant sur le marché toute une gamme de bottes qui peuvent être utilisées lors du travail pour protéger la corne du pied et éviter l’usure excessive. Cela peut s’avérer une option intéressante pour un cheval au travail léger ou modéré.
Pour un cheval qui présente une conformation déficiente et qui nécessite un support constant, un ferrage sera probablement plus adéquat. Il existe plusieurs types de fers et de garnitures. Un fer doit être ajusté au pied du cheval et non l’inverse. Cela demande du temps et du savoir-faire. Votre maréchal fera plusieurs allers-retours entre le pied du cheval et son enclume afin de parfaire l’ajustement.
Il y a donc un besoin et une réponse différents pour chaque cheval et chaque situation.
N’hésitez pas à en discuter avec votre maréchal. Il est faux de croire que la majorité des maréchaux ne souhaitent que vous vendre des fers à tout prix. La très grande majorité sont des professionnels qualifiés qui ont à cœur le bien-être de votre cheval et vont bien vous conseiller. Dans le doute, posez des questions, il n’y a que dans l’échange que vous pourrez établir une relation de confiance.
***
Lisa Boucher
Enseignante à l’ITAQ en techniques équines, campus de La Pocatière