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La boiterie est un état douloureux qui réduit la mobilité, la consommation de matière sèche et la production laitière, et qui entraîne des problèmes de reproduction et l’envoi précoce à la réforme. C’est ainsi que le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers 2023 l’a définie. De plus, ce code mentionne que les pattes des bovins doivent être parées deux fois par année, que les personnes préposées à la tâche doivent être compétentes et qu’un suivi annuel des observations faites soit effectué par le médecin vétérinaire. Il est bien précisé aussi que le parage doit être fait par des gens compétents. Au Québec, nous avons la chance d’avoir l’Association des pareurs d’onglons du Québec, qui, depuis 10 ans, travaille à former et certifier des pareurs qui sont en mesure de faire un parage professionnel de nos bovins. Il est donc pertinent de consulter ces pareurs et de leur confier le suivi de votre troupeau.
Par exemple, divisons le troupeau en quatre catégories : le premier groupe est composé des vaches saines; le deuxième, des nouvelles boiteuses; le troisième, des vaches à revérifier et le dernier groupe, des vaches chroniques. On pourrait faire des groupes de parage stratégiques, et le pareur passerait tous les trois ou quatre mois pour ne faire qu’une partie du troupeau. Ainsi, les vaches saines ne sont pas sur la liste de parage sauf avant leur tarissement, et plus de temps serait consacré aux cas importants, dont les nouvelles boiteuses.
Le premier diagnostic de boiterie est très important. Prenons par exemple la première fois qu’une vache souffre d’ulcères de la sole. Si nous n’intervenons pas assez vite et avec un bon traitement, cette dernière développera des changements osseux permanents au niveau de la troisième phalange, os qui est caché dans son onglon. Il est donc important d’identifier rapidement les vaches à problème, plus particulièrement en stabulation libre, où une boiterie devrait être considérée comme une urgence, car les animaux boiteux ne pourront faire leurs activités et ainsi assurer une bonne production laitière.
Le groupe des réévaluations inclut les sujets qui ont déjà été identifiés et traités. Un suivi est important pour s’assurer de retirer les sabots de bois, pour parer le pied à nouveau et favoriser une croissance optimale et une bonne utilisation des deux onglons. Certaines vaches auront besoin de plus d’une intervention pour les conduire à la guérison.
Les sujets n’ayant pas récupéré adéquatement formeront le groupe des chroniques. Ces dernières doivent être à retravailler plus souvent pour maintenir une démarche adéquate. La recommandation sera aussi, après quelques tentatives sans guérison, de diriger ces sujets à la réforme plutôt que de les laisser souffrir indéfiniment.
Le bien-être animal n’est nullement favorisé en présence de boiterie. L’objectif du nouveau code de pratiques étant de réduire la boiterie à moins de 10 % dans un troupeau, il est primordial d’ajuster notre approche en matière de parage, en collaboration avec l’équipe de pareurs et de vétérinaires, afin d’améliorer le confort et le taux de guérison des animaux affectés et, donc, de reprendre le contrôle sur la boiterie sans attendre.
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