Histoires de relève 30 octobre 2023

Passion et persévérance, un duo gagnant

Native de l’île d’Orléans, j’ai toujours été entourée par l’agriculture. Mes parents n’ont pas d’entreprise dans le secteur agricole, mais j’ai toujours eu un faible pour le secteur laitier. J’ai eu la chance, à ma garderie familiale, de voir le quotidien d’une ferme laitière et de développer cette passion. Au fil des années, j’ai vite compris que de reprendre une ferme laitière, seule, quand tu n’as pas de parents agriculteurs, c’est assez difficile.

J’ai commencé mon parcours assez ­atypique au cégep, en sciences humaines. J’ai vite compris, après quelques semaines, que ce n’était pas ma place. J’ai pris la décision d’aller visiter l’Institut de technologie agroalimentaire (ITAQ) de Saint-Hyacinthe. Cette visite a confirmé mon choix pour l’année suivante. J’ai pris la décision de m’inscrire là-bas en Gestion et technologies d’entreprise agricole, secteur laitier. Mes parents n’étaient pas très confiants au début, mais j’ai foncé. Cette technique, avec mes trois années au sein de la Ferme Barjo, située dans Charlevoix, m’a permis de consolider mes acquis théoriques sur les bancs d’école et de confirmer ma passion pour l’agriculture. Il n’y avait plus aucun doute, c’était ma place. J’ai eu la chance de rencontrer mon conjoint pendant mes études. Il est la principale relève de la ferme familiale, située dans Charlevoix.

Présentement, avec la ferme laitière d’un cheptel d’environ 50 vaches en lactation, il n’y a pas assez de revenus pour un autre salaire à temps plein. Durant mes trois années à Saint-Hyacinthe, j’ai travaillé sur un plan d’affaires pour un projet de transformation de notre lait pour m’introduire dans l’entreprise. J’ai donc fait mon cours en hygiène et salubrité alimentaire destiné aux gestionnaires d’établissement alimentaire et je termine actuellement l’attestation d’études collégiales (AEC) de transformation du lait en produits laitiers à l’ITAQ de Saint-Hyacinthe. 

Depuis plus de 3 ans déjà, je travaille pour la coopérative agricole de la région en agroenvironnement. J’aide à la ferme familiale lors de mes temps libres et pendant les moments de rushs à la ferme. 

Je désire, à long terme, consolider mes acquis sur la transformation du lait en produits laitiers, pour éventuellement m’investir dans la transformation à la ferme familiale. 

J’espère que mon parcours pourra inspirer des jeunes femmes qui aiment l’agriculture et qui n’ont pas de parents agriculteurs. L’agriculture, surtout dans le contexte actuel, est loin d’être facile, mais je crois qu’avec du vouloir, de la passion et de la persévérance, tout peut se faire!  


En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec