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Bien que j’aie grandi dans le monde agricole, mon parcours de relève n’est pas très conventionnel. Alors que j’étais âgé de seulement 11 ans, notre ferme a été totalement ravagée par un incendie, durant l’été, en 2007, qui a marqué la fin de la production et des activités commerciales de l’entreprise. À ce moment, il n’y avait aucune option viable pour reconstruire et poursuivre les activités de la ferme, qui avait une vocation principalement laitière depuis plusieurs décennies. On peut dire que l’entreprise était en mode « veille » jusqu’à tout récemment.
Bien qu’on ait tenté de me dissuader de poursuivre mes rêves d’agriculture et que j’aie fait mes études dans un tout autre domaine, j’ai toujours dit ouvertement que je redémarrerais la ferme de mes ancêtres. Plus je m’éloignais du monde agricole, plus l’appel de l’agriculture était fort. C’est viscéral, j’ai ça dans le sang. Dès mon retour des études, j’ai pris les rênes du peu d’activité que nous faisions toujours pour notre propre consommation et développé un petit marché d’œufs de consommation en circuit court. J’ai construit un nouveau poulailler, où l’on produit environ 80 poulets de grain l’été pour notre consommation et élève entre 50 et 75 poules pondeuses en liberté à l’année. Nous commençons à accueillir de nouvelles bêtes, et notre objectif à long terme est de diversifier les activités de la ferme.
À travers nos nombreux autres projets, nos emplois et les jeunes enfants, ma conjointe et moi travaillons continuellement sur ce projet de diversification, entre autres en poursuivant tous deux des études en vue d’obtenir une attestation d’études collégiales (AEC) en gestion d’entreprise agricole, et ce, tout en suivant diverses formations, en remettant les terres en cultures et en avançant les démarches de transfert d’entreprise. La formation est un excellent moyen d’élargir nos compétences et de développer de nouvelles expertises. Les prochaines années s’annoncent remplies et nous avons hâte aux prochains défis qui nous attendent. Nous ne choisirions pas un autre mode de vie!
Si vous passez par Carleton-sur-Mer et voyez un bonhomme avec son chapeau et ses bottes de cowboy, c’est fort probablement moi. Venez me jaser!
En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec