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L’appel de la nature vient souvent à chaque individu avec le temps. On entend souvent que dans leurs idéaux, les gens souhaiteraient travailler la terre. Cette image paisible m’est également venue en tête à mes 30 ans. Massothérapeute de profession, je souhaitais continuer dans cette lignée de bien-être. En lisant quelques ouvrages, la réalité de la technicité du métier est venue me frapper fort. Types de sol, fertilisation, irrigation et rotation de cultures étaient des notions qui m’étaient totalement inconnues. Pour moi, qui ne suis pas vraiment autodidacte, un retour aux études s’imposait. Le cégep était l’option par excellence pour son faible coût et sa proximité de l’endroit où j’habitais, à Saint-Jean-sur-Richelieu.
J’avais toujours en tête que le programme allait être simplement une recette écrite qui me dirait quoi planter et quand. J’étais loin de me douter que le programme de gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA) allait m’apprendre ce qu’est la gestion d’une entreprise agricole et me permettre d’atteindre une compréhension de l’agriculture, non pas une recette tout écrite.
Les mots « rentabilité économique » sont devenus plus que présents dans mon vocabulaire, même assez pour me faire douter du rêve multicolore que j’avais de travailler la terre. J’ai vite compris qu’une entreprise pérenne se doit d’évaluer ses états financiers et de moduler son offre pour que le rêve ne soit pas seulement un passe-temps, mais un travail qui permet de vivre.
Grâce au programme de GTEA, j’ai appris à prendre des décisions techniques et économiquement viables quant à la taille de ma serre à semis, à mesurer précisément où les ancrages de celle-ci iraient, à lire un plan et à la bâtir. J’ai pu dialoguer avec des professionnels sur mes besoins en drainage, mes besoins en eau pour mon puits et le plan de mon système d’irrigation. J’ai su prendre chacune de ces décisions en minimisant le risque et en calculant leur rentabilité.
Aujourd’hui, mon plan d’affaires bâti dans le programme est devenu réalité. Mes investissements sont maintenant « physiquement » réels. Mon stress par rapport à ceux-ci est minime, puisque j’ai pu tout calculer à l’avance. Il ne reste qu’à suivre le plan défini, en modulant avec les imprévus qui arrivent.
Nous sommes maintenant à l’an 2, le plan va toujours bon train et je serai à jamais reconnaissante envers moi-même d’avoir pris ce chemin qui m’a permis de rencontrer des professeurs plus qu’intéressants et des collègues de classe aussi amicaux. Ces rencontres resteront pour toujours chères à mon cœur.
En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec