12 générations plus tard, une histoire de famille

René Lepage, qui fut le premier seigneur et le fondateur de Rimouski, arriva sur les terres de ce qui deviendrait la ville de Rimouski en 1694 et commença à y cultiver la terre. La grande famille des Lepage maintient toujours un lien fort avec ce milieu puisqu’elle continue de pratiquer l’agriculture à Rimouski, mais aussi un peu partout au Bas-Saint-Laurent. Douze générations plus tard, ses descendants tiennent encore le fort.

Mon frère Étienne et moi-même, André Lepage, sommes les relèves de la Ferme Réka, située à Rimouski, dont le nom vient de nos parents, Réjean et Karine, qui sont les propriétaires actuels. Nous cultivons ces terres depuis plusieurs décennies. Mon père Réjean fut la relève de son propre père, Paul-Émile, qui a acheté la ferme de son oncle en 1965. Ma mère Karine, quant à elle, fut la relève de son père, Claude, et par le plus pur des hasards, il se trouve que ces deux fermes se trouvent l’une en face de l’autre, de chaque côté du chemin. 

Lorsque mes parents se sont rencontrés, ils ont pris la décision de ne pas unir leurs entreprises familiales. Ce n’est que 20 ans plus tard qu’ils ont fusionné les deux entités pour en faire une seule grande entreprise. Depuis 2018, une nouvelle étable moderne, en stabulation libre et équipée de deux robots de traite, rassemble le troupeau Ayrshire et Holstein de la Ferme des Saules et le troupeau Holstein de la Ferme Paul-Émile Lepage. Aujourd’hui, c’est donc 250 têtes et 100 vaches en lactation que nous avons.

Mon frère et moi avons fait nos études à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), campus de La Pocatière, en technique de Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA) et en Technologie des productions animales (TPA). Personnellement, j’ai toujours su, en grandissant, que j’allais revenir à la ferme et en être la relève. Au sein de l’entreprise, Étienne s’occupe de l’alimentation et des robots tandis que moi, je m’occupe des champs, de la machinerie, de la génétique ainsi que du parage d’ongles longs. L’agriculture a toujours été ma principale passion. Parlant de passion, nous avons pu profiter de nos études pour jouer au football tout au long de nos études. Étienne profite aussi de ses temps morts pour gérer sa petite entreprise d’ébénisterie. 

L’agriculture, même si c’est très exigeant et que ça demande beaucoup de temps, nous permet de devenir de plus en plus débrouillard et ça nous a permis de mieux nous préparer a notre vie d’adulte. Ce qui me rend le plus fier d’être agriculteur, c’est d’exercer le même métier que mes ancêtres et de penser qu’un jour, je vais voir une nouvelle génération grandir dans la ferme.  


En collaboration avec la Fédération de la relève agricole du Québec

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