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Le marché agroalimentaire se définit par une très forte interdépendance entre chacun de ses acteurs. Chaque maillon est fondamental pour s’assurer que ce qui est produit et transformé ici se retrouve sur les tablettes des épiceries et dans les assiettes des consommateurs, dans les restaurants, les cafétérias d’institutions d’enseignement et même chez les transporteurs aériens.
L’industrie agroalimentaire est une chaîne extrêmement complexe et dépendante des embûches qui peuvent, malheureusement, survenir. Qu’on pense aux sécheresses ou, au contraire, aux fortes pluies, notre industrie doit pouvoir réagir rapidement et être extrêmement créative pour s’assurer de la continuité des approvisionnements alimentaires.
Au-delà des intempéries, nous sommes aussi tributaires des marchés internationaux. Avec la pandémie et la guerre en Ukraine, de très fortes perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, au Québec et dans le monde, ont mis à l’épreuve notre secteur alimentaire. Les producteurs et les transformateurs alimentaires ont acquis, malgré ces obstacles, un très haut niveau de confiance des consommateurs québécois et nous avons, ensemble, fait preuve d’une grande résilience et d’une grande complémentarité pour poursuivre notre mission, qui est de nourrir le Québec, le Canada et le monde!
Une récente publication du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec soulignait l’interdépendance étroite qui existe entre la transformation et la production alimentaire au Québec. En 2022, les produits agricoles ont été achetés à plus de 67 % par des transformateurs alimentaires d’ici. Un grand nombre de produits alimentaires sur nos tablettes sont issus de cette collaboration, mettant en valeur la qualité des aliments de la terre d’ici au grand bonheur des consommateurs friands de produits locaux.
Concurrence internationale
Plusieurs dossiers demandent une attention et une vigilance constante afin de conserver une longueur d’avance sur la concurrence des produits internationaux.
Pour pallier cette réalité, l’innovation doit être au cœur de notre développement. Il y a bien sûr l’innovation dans la création ou l’amélioration alimentaire des produits afin de répondre à des exigences de plus en plus pointues de la part des consommateurs. Par exemple, selon une étude commandée par le Conseil national de recherches du Canada, la montée du marché des protéines de remplacement, notamment celui des protéines d’origine végétale, devrait jouir d’une croissance annuelle de 14 % d’ici 2024 et représenter à cette date un tiers du marché global des protéines.
L’innovation concerne aussi les méthodes de fabrication, l’amélioration des emballages, à la fois pour assurer la salubrité des aliments et en réduire les impacts environnementaux, ainsi que la recherche et l’application de cibles de réduction du sel, du sucre et du gras dans les aliments.
Le travail d’innovation appuiera la nécessaire autonomie alimentaire défendue par le gouvernement du Québec grâce à une chaîne qui mettra sur le marché des produits fabriqués ici, par des entreprises d’ici et pour les consommateurs d’ici.
Innovation numérique
Avec la rareté de la main-d’œuvre, le Québec doit adopter rapidement des pratiques d’automatisation, de robotisation et de numérisation des processus de fabrication et de production. Cette transformation numérique aidera les entrepreneurs à prendre des décisions éclairées, afin d’accroître la productivité de leurs entreprises, grâce à une collecte de données à chaque étape de la chaîne de fabrication ou de production.
Si le Québec rattrape tranquillement son retard dans la productivité des entreprises, il reste que les écarts de compétitivité sont de près de 35 % entre le Québec et les États-Unis. Les entreprises doivent donc prendre les moyens pour obtenir et analyser le maximum de données précises sur leur chaîne de production afin de demeurer concurrentielles à l’international.