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Depuis plusieurs années, on observe un regain d’intérêt pour les plantes fourragères de la part des décideurs et des différents paliers de gouvernement. De toute évidence, tous ont observé et reconnu les bénéfices que peuvent apporter les plantes pérennes dans la lutte contre les changements climatiques et dans l’atteinte d’une agriculture durable pour le Québec.
Les producteurs agricoles doivent faire des choix. Ceux qui produisent des plantes fourragères pérennes pour leurs besoins, que ce soit pour faire paître les animaux, pour les besoins alimentaires des troupeaux ou pour en faire le commerce, le font surtout pour cette raison. Tous les bénéfices environnementaux qui en découlent sont une plus-value aux yeux de ceux qui gèrent une entreprise, mais ils ne peuvent se permettre d’en faire une priorité. Ils doivent assurer la profitabilité de l’entreprise d’abord.
Dans ce cas, comment peut-on augmenter la portée des bénéfices offerts par les plantes fourragères pérennes? En aidant les producteurs à en cultiver plus. Ça peut sembler une évidence, je l’avoue, mais nous sommes forcés de constater que la diminution des surfaces en plantes fourragères nous prouve que les producteurs font des choix différents de ce que la société aimerait voir. Et ils le font pour diverses raisons, mais au fond, ils recherchent tous la même chose : le succès et la profitabilité de leur entreprise. Et si, malheureusement, le succès passe par l’utilisation de plus de maïs ensilage dans la ration des vaches, ils le feront, et personne ne pourra les blâmer.
Par contre, si la société veut profiter des avantages environnementaux engendrés par les plantes fourragères, elle doit prendre part à l’action. Pour qu’un producteur fasse le choix de remplacer le maïs ensilage par un ensilage d’herbe, par exemple, celui-ci doit générer une performance et, surtout, une rentabilité comparable.
Ceci peut être soutenu de diverses façons. En offrant par exemple les connaissances nécessaires aux agriculteurs, mais également aux conseillers de première ligne. Une autre avenue pourrait être d’encourager financièrement les productions « à l’herbe » en offrant une prime sur le lait ou la viande produits dans ces conditions précises.
Finalement, la séquestration de carbone en agriculture doit être monnayée. Il s’agit ici d’une demande importante faite par la société aux agriculteurs. Les fonds existent et ils devraient suivre le carbone, c’est-à-dire retourner dans les poches de ceux qui ont le potentiel d’avoir un effet réel sur sa réduction.