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Afin de soutenir les producteurs face aux changements climatiques, la MRC de Coaticook a permis au Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC) de faire l’acquisition d’un drone semoir AGRAS T40 visant à augmenter les superficies couvertes dans la région. Une idée qui semblait révolutionnaire, mais qui n’a pas été aussi simple qu’on l’avait imaginé.
Les bons côtés
L’un des gros points forts du drone semoir est sa capacité à intervenir dans n’importe quelle condition de sol. Qu’il soit trop humide ou difficile d’accès, le drone peut même semer là où les tracteurs ne peuvent pas aller. Grâce à sa fonction de terrains montagneux (fonction qui nous a pris quelque temps à découvrir et qui nous aurait épargné beaucoup de temps et de patience), le drone s’adapte ainsi mieux aux pentes qui sont très présentes dans la MRC de Coaticook! Sans surprise, en tant qu’objet volant, le drone ne cause aucune compaction. Cela permet de préserver la structure des sols, ce qui est essentiel pour la santé des champs. Plus besoin d’attendre les conditions parfaites pour semer, ce qui nous donne une flexibilité précieuse pour les agriculteurs.
Un autre avantage est l’intérêt que cette technologie suscite. Cet été, il n’était pas rare de voir des véhicules s’arrêter sur le bord de la route pour regarder le drone voler et semer. De plus, nous avons vu notre liste de clients producteurs s’allonger très rapidement. Ainsi, le drone a permis d’augmenter les superficies en cultures de couverture et en cultures intercalaires dans la région et même d’implanter cette pratique pour la toute première fois chez certains producteurs.
Les moins bons côtés
Évidemment, tout n’a pas été parfait. On a rencontré quelques défis techniques. Vous souvenez-vous quand plusieurs personnes s’émerveillaient devant les aurores boréales observables cet été? D’autres, comme nous, tempêtaient devant leurs systèmes GPS défectueux. Les tempêtes solaires ont perturbé les systèmes RTK essentiels à la bonne marche du drone (et des tracteurs autoguidés). Des bogues liés à certaines mises à jour du logiciel ont également causé des interruptions, ce qui n’a pas toujours été simple à gérer. Pour conduire un drone, il faut aimer la technologie et s’armer de beaucoup de patience.
De plus, il n’existe pas encore de charte pour ajuster les paramètres de semis, ce qui nous oblige à faire pas mal d’essais pour trouver les bons réglages. Enfin, les résultats des semis ont été inégaux cette année, mais comme on a semé certains champs plus tard dans la saison, on doit encore comparer avec ceux semés au bon stade avant de tirer des conclusions.
Notre rôle est de prendre des risques à la place des producteurs, et c’est ce que nous avons fait en nous embarquant dans cette aventure. C’est une technologie prometteuse qui ouvre la voie à de nouvelles pratiques agricoles et qui permet d’augmenter les superficies couvertes, même si des ajustements et des améliorations sont encore nécessaires pour maximiser son potentiel.