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Les changements climatiques ont un effet négatif sur plusieurs espèces fourragères pérennes, car ils réduisent leur survie à l’hiver. De plus, des sécheresses plus fréquentes peuvent réduire leur productivité. Ces conditions peuvent entraîner une pénurie en fourrage et pousser à envisager l’utilisation de fourrages annuels d’urgence. Les céréales telles que l’avoine sont traditionnellement utilisées dans ces situations, mais les graminées de saison chaude représentent une option intéressante en raison de leur meilleure adaptation à la sécheresse. Ces espèces sont principalement adaptées aux sols légers et bien drainés.
Le millet japonais est une graminée de saison chaude peu utilisée qui pourrait se révéler utile, étant mieux adaptée aux sols lourds et mal drainés que d’autres espèces plus fréquemment utilisées, telle que l’herbe du Soudan. Un projet a été réalisé à Sainte-Anne-de-Bellevue afin d’évaluer l’effet des taux de semis et des stades de développement à la récolte sur les rendements fourragers du millet japonais. Quatre taux de semis (15 à 30 kg/ha) ont été évalués, les parcelles étant également récoltées à trois stades de développement : stade végétatif, avec plants d’une hauteur de 75 à 90 cm, stade de gonflement et stade d’épiaison.
Les parcelles semées à la fin mai et au début de juin se sont bien établies et peu de mauvaises herbes ont été observées. Les taux de semis évalués ont eu peu d’effet sur les rendements. Cependant, le stade de développement à la récolte a eu un effet significatif. Les rendements les plus élevés ont été observés avec une récolte au stade d’épiaison (6 569 kg MS/ha) et ceux les moins élevés avec des récoltes au stade végétatif (3 166 kg MS/ha).
Si les rendements étaient plus élevés avec une seule récolte effectuée au stade d’épiaison 75 jours après le semis, les récoltes au stade végétatif ont permis une disponibilité en fourrage 50 jours après le semis avec une deuxième récolte 35 jours plus tard. La récolte au stade d’épiaison n’a pas permis une repousse suffisante pour une deuxième récolte.
Le millet japonais semble donc avoir un certain potentiel dans le sud-ouest du Québec, surtout pour des champs ayant des sols lourds. Si les rendements sont maximisés avec une récolte au stade d’épiaison, l’effet du stade de récolte sur la valeur nutritive du fourrage récolté reste à évaluer.
Ces travaux ont été réalisés grâce au soutien financier du programme de subventions à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Les résultats ont été publiés dans le Canadian Journal of Plant Science.