Chronique CQPF 26 juin 2018

Planification stratégique 2018-2022 et pôle d’expertise

Le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF), en collaboration avec les divers acteurs du secteur, a déposé lors de son assemblée générale annuelle du 15 février dernier la nouvelle planification stratégique du domaine des plantes fourragères.

On peut voir dans ce document que certains secteurs sont en forte croissance. Globalement, le cheptel de vaches laitières et de bovins de boucherie a diminué. Grands consommateurs de fourrages, ces deux secteurs en baisse ont laissé des superficies libres où l’on cultive désormais davantage de céréales ou de protéagineux.

Cet exemple met en lumière la dépendance des acteurs du secteur des plantes fourragères vis-à-vis de l’évolution des cheptels. Il faut donc se questionner sur les avenues qui permettraient à l’industrie des plantes fourragères de stabiliser les superficies utilisées et les revenus.

On note également une baisse du nombre d’entreprises agricoles qui produisent des fourrages, un recul de la superficie totale consacrée aux plantes fourragères, un rendement plutôt faible en moyenne et fluctuant au rythme des conditions climatiques, une remontée spectaculaire des revenus tirés de la vente de foin commercial et d’autres produits connexes. C’est grossièrement le portrait du secteur des plantes fourragères et bio-industrielles pérennes. Pour en apprendre davantage, on peut télécharger le document résumant la planification stratégique du secteur québécois des plantes fourragères 2018-2022 sur le site Internet du CQPF à l’adresse cqpf.ca.

Dans le but de dynamiser l’ensemble du secteur, ses acteurs proposent plusieurs avenues, dont la création d’un pôle d’expertise en plantes fourragères. Évidemment, il reste encore beaucoup à accomplir avant de pouvoir bénéficier des résultats concrets du futur pôle. Par contre, l’objectif étant de rendre le pôle opérationnel avant la fin de 2018, un groupe de travail s’est mis à l’œuvre pour assurer la poursuite de ce projet.

Certains sont convaincus qu’il faut relancer un réseau d’essais répondant aux exigences actuelles, profiter de la croissance du marché du foin sec de haute qualité pour implanter des centres de conditionnement où l’on pourra sécher, trier, classer et organiser l’expédition des différents lots, poursuivre le développement de fourrages de qualité pour alimenter les troupeaux et, finalement, intégrer au secteur les éventuelles percées dans la bio-­industrie et l’environnement. 

Christian Duchesneau, Vice-président du CQPF