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Avec sa simplicité d’implantation, ses rendements stables et ses caractéristiques nutritionnelles, le maïs ensilage a pris une part importante dans la gestion culturale et nutritionnelle des fermes laitières québécoises.
Grâce à sa teneur élevée en énergie, il est un bon complément aux plantes fourragères pérennes, principalement les légumineuses comme la luzerne. Il permet une bonne utilisation de la protéine très dégradable de la luzerne, en favorisant la production de protéine microbienne et, possiblement, en permettant de réduire l’ajout de concentrés. On peut cependant se poser la question suivante : quel est le taux d’ajout aux rations optimal d’un point de vue économique et environnemental?
Avec un outil destiné à déterminer les meilleures pratiques dans les fermes laitières, nous avons cherché à maximiser les revenus nets de fermes moyennes à différentes quantités de maïs ensilage dans la ration, par la formulation de ration et le choix des cultures sur les surfaces disponibles, ainsi que leurs interactions.
Afin de tester l’effet sur le climat, deux fermes types moyennes – une en Montérégie et l’autre au Bas-Saint-Laurent – ont été simulées. Dans les deux cas, le meilleur équilibre entre les revenus nets et les impacts environnementaux se situe entre 30 et 40 % de maïs ensilage dans les rations laitières. Les revenus nets par 100 kg de lait corrigé gras et protéine (LCGP) y sont
optimaux, et la production de gaz à effet de serre (GES) attribuée au lait et les bilans azote et phosphore y sont plus bas, par kg de LCGP. Cependant, aucune contribution de la captation du carbone par les plantes fourragères pérennes n’est considérée. L’ajout de maïs ensilage aux cultures permettait d’allouer une plus grande partie des terres disponibles aux cultures commerciales, augmentant ainsi les revenus et diminuant les bilans environnementaux.
Au-delà de 40 %, les gains économiques sont marginaux et sensibles aux variations de rendements, aux coûts de production et aux spécificités des fermes. L’optimum peut aussi varier d’une ferme à l’autre : une ferme avec d’excellents rendements en plantes fourragères pérennes de qualité et de faibles coûts de production peut avoir un optimum en maïs ensilage plus bas.
Cependant, il y a un ensemble de bonnes pratiques à suivre pour tirer un maximum de son maïs ensilage et minimiser les impacts environnementaux. Ces dernières seront abordées dans une autre chronique CQPF.
Auteur Principal : Simon Binggeli, agr, Ph. D.; Département des sciences animales, Université Laval
Co-autrice : Edith Charbonneau, agr, Ph. D.; Département des sciences animales, Université Laval
Collaborateur : Stéphane Alary; Ferme Stepido