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On le sait, la luzerne a été lourdement endommagée par les conditions rigoureuses que nous avons connues au Québec l’hiver dernier. Plusieurs champs ont été presque entièrement détruits. On a toutefois observé, dans certains cas, une meilleure survie des jeunes luzernières.
S’agit-il d’un simple effet du hasard? Il semble bien que non, puisque des travaux effectués au Centre de recherche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Sainte-Foy, tendent à confirmer ce phénomène. On y a comparé la tolérance au gel de jeunes plants de luzerne en établissement à celle de plantes plus âgées. À la suite de l’endurcissement des deux groupes de plantes à l’hiver, on a noté un niveau de tolérance au gel des jeunes plantes (-25 à -30 °C au niveau de la couronne) nettement supérieur au seuil de -15°C généralement reconnu comme critique pour la survie à l’hiver de la luzerne. Les plantes plus âgées ont maintenu quant à elles des niveaux de tolérance au gel (-15 à -18 °C) qui se rapprochaient beaucoup plus du seuil critique. Cette capacité d’endurcissement moindre chez les plants plus âgés et l’incidence accrue des maladies de la racine, avec le vieillissement, seraient en bonne partie responsables de la moins bonne survie des plus vieilles luzernières à la suite d’hivers rigoureux.
Ces résultats confirment donc que l’âge des luzernières est un facteur à prendre en compte lors de l’estimation des risques de mortalité hivernale.