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Le pâturage intensif est une technique qui cherche à imiter les mouvements des grands troupeaux d’herbivores qui se déplaçaient massivement vers des sources de nourriture plus abondantes tout en évitant la prédation. Cette relation symbiotique est à l’origine des vastes prairies, créant un habitat propice à plusieurs espèces animales et végétales. Voici quelques exemples de l’effet des pâturages intensifs sur la régénération d’un écosystème, au profit du bétail, du sol, de la faune et de la flore.
Assurer la qualité des fourrages et améliorer les gains
Dans le cas d’un pâturage extensif, où un troupeau aurait accès à une vaste superficie de pâturage sur une longue période de temps, la qualité des fourrages consommés diminue drastiquement après quelques jours. En effet, les animaux vont consommer d’abord les fourrages de meilleure qualité, pour ensuite se contenter de la deuxième qualité, et ainsi de suite, jusqu’à l’épuisement des fourrages. En subdivisant le pâturage en parcelles de maximum trois jours, la valeur alimentaire des pâturages reste élevée à chaque rotation, tout en évitant de surpâturer les plantes fourragères pérennes intéressantes.
Réduire la charge parasitaire
Les déplacements fréquents suivis de longues périodes de repos réduisent de façon importante l’exposition du bétail aux divers parasites. De nombreux producteurs adeptes de cette technique parviennent à diminuer significativement la pression parasitaire et à ne traiter que quelques animaux occasionnellement, jusqu’à éliminer complètement l’utilisation de vermifuges. L’utilisation de traitements antiparasitaires n’est pas sans conséquence pour la microbiologie du fumier et des organismes vivant dans le sol. Ainsi, chaque traitement antiparasitaire évité améliore la biodiversité et la santé des sols.
Augmenter la résistance à la sécheresse
La gestion intensive des pâturages permet également de protéger les pâturages contre les effets de la sécheresse en encourageant une plus grande diversité des espèces végétales. Un système complexe et évolutif permet le développement plus profond et plus sain des systèmes racinaires, tout en améliorant la rétention de l’eau et en maintenant plus basse la température du sol.
Améliorer les rendements sans augmenter la fertilisation
L’intensification de la densité animale, jumelée à des déplacements plus fréquents, permet de gérer les déjections animales de façon plus optimale. En effet, la fertilisation est mieux répartie, ce qui stimule la croissance des espèces désirables et exerce une pression sur les espèces moins désirables par piétinement. Cette stimulation, jumelée à des déplacements bien planifiés et à un repos suffisant, permet une reprise rapide des plantes et une optimisation de leurs réserves racinaires. Au Québec, certains troupeaux passeront jusqu’à quatre fois sur une parcelle au cours de la saison de paissance.
Augmenter la biodiversité
Un pâturage sous gestion intensive favorise l’abondance des espèces, tant en surface qu’en profondeur. En effet, plusieurs micro-organismes, insectes et animaux profitent de nouveaux habitats créés par les rotations. Que ce soit par les résidus piétinés, la salive ou les poils du bétail, le foin long ou les piquets de clôtures, les pâturages intensifs sont une mine d’or pour la biodiversité.
Voilà comment la régénération des pâturages amène de multiples bénéfices à l’ensemble de l’écosystème de la ferme.