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PLAISANCE — Le manque de foin de l’an dernier et les piètres rendements de la première coupe dérangent les plans de culture des éleveurs de plusieurs régions, dont Sylvain Mondou et Caroline Martel, établis dans la municipalité de Plaisance, en Outaouais.
« La qualité [teneur en protéines] et le rendement de la première coupe, ça ne va pas », résume Mme Martel, qui amorçait la première coupe lors du passage de La Terre, le 21 juin. Le couple a décidé de changer de stratégie cette année : il a semé du soya dans les champs de plantes fourragères décimés par le gel hivernal et a réussi à louer les terres en foin d’un voisin pour obtenir plus de volume. « Mais on va manquer de protéines. J’espère qu’on fera assez de profit avec le soya pour acheter du tourteau à l’automne ou de la protéine digestible, sauf qu’il risque d’être cher et rare », dépeint Sylvain avec inquiétude.
Une stratégie différente
De nombreux producteurs ont changé la stratégie concernant leurs cultures de plantes fourragères en raison des graves problèmes de sécheresse ou du fort pourcentage de mortalité hivernale, affirme Christian Duchesneau, vice-président du Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Par conséquent, les ventes de semences ont, selon lui, connu une forte hausse cette année.
« Les gens ont besoin d’aller chercher de gros volumes rapidement cette année. Alors, plusieurs ont semé des plantes tropicales annuelles comme du millet perlé, du sorgo, de l’herbe du Soudan ou des mélanges de céréales », explique celui qui est également expert en plantes fourragères chez Synagri. Il précise que les plantes tropicales ou les mélanges céréaliers se révèlent une mesure temporaire puisqu’ils ne survivront pas à l’hiver. Les agriculteurs devront prévoir de ressemer des plantes pérennes à l’automne.
Attention à l’épuisement des plantes
Christian Duchesneau s’attend à ce que les agriculteurs obtiennent une coupe de moins, par endroits, en raison du retard de la saison de croissance. Le cas échéant, il leur conseille de ne pas épuiser les plantes par des fauches trop hâtives. « La luzerne se fauche lorsque 10 % de la population a atteint le stade de floraison, tandis que les graminées doivent être au stade d’épiaison. Autrement, on affecte les réserves nutritives des plantes à long terme, ce qui peut diminuer leur survie à l’hiver », dit M. Duchesneau.
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