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Produire du foin de commerce de qualité, c’est un enchaînement de tâches qui dépendent toutes l’une de l’autre. Il faut donc s’assurer d’adopter les meilleures pratiques à chaque étape du processus.
Un fauchage efficace
Pour Francis Martineau, de la Ferme Martinhel à Sherbrooke, un fauchage efficace commence par la préparation du terrain. « Si le sol est bien nivelé et qu’il n’y a pas de buttes de terre, ça évite d’avoir de la poussière et une odeur terreuse dans les fourrages », explique-t-il.
Il importe également, à cette étape, de bien utiliser sa machinerie. La faucheuse devrait rouler de quatre à six milles à l’heure. Le producteur devrait aussi porter une attention particulière à l’ajustement de la table de coupe et à l’affûtage des couteaux.
« Nous sommes souvent portés à vouloir ajuster notre table de coupe, mais ce n’est pas toujours l’option idéale, prévient M. Martineau. Par exemple, si nous sommes pris à faucher tard, le foin est plus écrasé. Un couteau en angle permet d’aller chercher ce foin-là sans avoir à ajuster la table de coupe. »
La largeur de coupe devrait être ajustée en fonction du type de sol, de la température et de la faneuse, ajoute-t-il. La règle de base, toutefois, reste simple : « Il ne faut pas piler sur notre foin. »
Il faut que ça sèche
« N’ayez pas peur de passer le faneur », lance Luc Normandin. Le propriétaire de l’entreprise Norfoin n’hésite pas à passer le faneur jusqu’à cinq fois dans ses champs. Il admet que les passages répétés font perdre quelques feuilles aux fourrages, mais il préfère « un foin sec comportant moins de feuilles qu’un foin avec beaucoup de feuilles, mais qui a chauffé ».
Il conseille aux producteurs d’avancer à environ quatre milles à l’heure pour le premier passage et un peu plus vite lors des passages subséquents, selon le type de machinerie.
Côté râtelage, Luc Normandin rappelle qu’il faut ajuster la hauteur des dents pour ne pas gratter le sol et ramasser de la poussière de terre. Il faut également prévoir un râteau assez large pour pouvoir travailler efficacement sans avoir à rouler trop vite.
Presser sans s’arrêter
Pour qu’un chantier de récolte fonctionne rondement, les agriculteurs doivent bien entretenir leur machinerie. Vérifier l’équipement avant le départ peut aussi faire gagner beaucoup temps. « Ce n’est pas le temps de s’arrêter en plein champ pour réparer quelque chose », mentionne Pascal Bouffard, de Bouffard’s Hay Stack. Le producteur recommande également de « jouer avec la vitesse du tracteur » pour avoir des balles uniformes.
Une fois le foin pressé, le chargement ne doit pas tarder. « On ne veut pas que la rosée ait le temps de se répandre », indique-t-il.
Une expédition bien pensée
L’entreposage et le transport sont tout aussi importants que les étapes précédentes, souligne le spécialiste et ancien président du Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF), Germain Lefebvre.
Il suggère de classer les balles en lots uniformes selon les espèces, la coupe et la qualité. « S’il y a une balle qui semble plus humide, il faut la mettre à part. S’il y en a une ou deux qui sont moins parfaites, ça tire tout le lot vers le bas », affirme-t-il.
Quand vient le temps du transport, les balles doivent être bien placées pour donner un beau coup d’œil, explique M. Lefebvre. « Dans le foin de commerce, l’image est importante. »