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Les changements climatiques affectent déjà la croissance printanière, la repousse estivale et la survie hivernale des plantes fourragères pérennes au Québec, d’où l’importance de renforcer la résilience de nos systèmes fourragers. La résilience est la capacité d’un système à maintenir ses fonctions et sa capacité d’adaptation, en dépit de perturbations multiples et variées (sécheresse, hiver rigoureux, infestation d’insectes, etc.) Les systèmes résilients sont souvent diversifiés.
Par exemple, les peuplements fourragers comprenant un mélange d’espèces pérennes subissent généralement moins de pertes de rendement que les peuplements purs en cas de perturbation, et ainsi, leur productivité est plus stable dans le temps. La diversification peut aussi se faire en cultivant différentes espèces pérennes dans différents champs, ainsi qu’en incluant des espèces fourragères annuelles au système fourrager (par exemple : maïs fourrager, herbe de soudan, céréales fourragères de printemps ou d’automne) ou des cultures de couverture qui peuvent être récoltées en cas de besoin.
L’ajout d’arbres au système fourrager favorise aussi la résilience. Les rangées d’arbres largement espacées limitent la vitesse du vent, augmentent l’humidité de l’air, diminuent l’évapotranspiration et favorisent un bon couvert de neige, atténuant les effets des changements climatiques sur les cultures fourragères sans compromettre leur rendement. Maintenir un sol en santé est également une stratégie à ne pas négliger, le sol étant l’une des meilleures ressources pour atténuer les effets des perturbations climatiques et augmenter la résilience des systèmes de cultures.
Finalement, il peut être souhaitable de conserver davantage de fourrages en stock lors des années plus productives, ce qui atténuera les conséquences d’éventuelles pénuries en fourrage en limitant le recours à l’achat et en diminuant le coût d’alimentation des animaux. En plus de faciliter l’adaptation aux changements climatiques, les systèmes fourragers diversifiés et résilients contribuent à la biodiversité, à la santé des sols et à l’atténuation des changements climatiques.