Chronique CQPF 15 mai 2024

C’est possible d’augmenter le rendement et la qualité des fourrages

Cet hiver, plusieurs centaines de producteurs de lait ont participé à la formation Durable et rentable, de la prairie à l’étable. Grâce à la collaboration de plusieurs organisations et au financement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), un webinaire et des ateliers en salle ont pu être offerts dans toutes les régions du Québec. 

L’un des constats réalisés pendant la formation est qu’il est possible de s’améliorer. Les rendements au Québec stagnent autour de 6 tonnes de matière sèche par hectare (t MS/ha) depuis plus de 15 ans. Cependant, des essais réalisés partout dans la province indiquent qu’avec une fertilisation appropriée, on peut atteindre un rendement de 7 à 12 t MS/ha. Sur le terrain, plusieurs entreprises nous confirment que c’est atteignable. Pour savoir où l’on se situe, encore faut-il le mesurer. Il existe plusieurs façons simples de calculer les rendements en fourrages, par exemple à partir du nombre de boîtes d’ensilage ou de balles par champ, que l’on convertit en t MS/ha.

La qualité des fourrages récoltés

Pour ce qui est de la qualité à la récolte, nos données et nos observations nous indiquent que des améliorations sont possibles quant à la maturité, la contamination par le sol, ainsi que la teneur en sucres et en protéines. L’un des objectifs les plus importants est de viser un ADF (fraction des fibres insolubles dans les détergents acides) autour de 30 % pour les fourrages destinés aux vaches en lactation afin d’obtenir une maturité optimale. La moyenne au Québec tourne plutôt autour de 33 %. L’écart peut représenter plusieurs dizaines de milliers de dollars par an pour une ferme moyenne. Une bonne façon de savoir si la qualité de vos fourrages est optimale est de vérifier la consommation de fourrages des animaux (kilogrammes de matière sèche par vache par jour).

Pour plus d’informations

Comment atteindre ces objectifs? On pourrait en jaser longtemps! Chaulage et fertilisation, moment de la fauche, qualité du semis, hauteur de coupe, etc. N’oubliez pas qu’il y a d’excellents conseillers qui peuvent vous accompagner dans l’atteinte de vos objectifs. Un œil extérieur à l’entreprise peut vous aider à identifier l’élément limitant le potentiel de vos prairies.

Cette formation a été réalisée dans le cadre du Plan d’agriculture durable 2020-2030 et contribue à l’atteinte de ces objectifs. En effet, les prairies offrent de nombreux bénéfices écosystémiques : le maintien ou l’accroissement de ses superficies en cultures permet de réduire les besoins et l’usage des pesticides, d’améliorer la santé et la conservation des sols, d’améliorer la gestion des matières fertilisantes, d’optimiser la gestion de l’eau et d’améliorer la biodiversité. 

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les bénéfices associés aux prairies, le webinaire d’introduction est disponible sur YouTube. Trois capsules vidéo ont également été réalisées pour discuter de bonnes pratiques sur la chaîne YouTube des Producteurs de lait du Québec :
Fertilisation et chaulage – Ferme Roni Dion, Absence de coupe automnale – Ferme Iceberg et Technique d’ensilage d’un jour – Ferme Marica.

Ce projet a été financé par le MAPAQ dans le cadre du programme Prime-Vert.