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Les vaches laitières qui consomment des fourrages dont le ratio sucres solubles/protéines brutes est plus élevé diminuent leurs rejets azotés dans l’environnement. Les bêtes font une meilleure utilisation de l’azote grâce à l’augmentation de sucres solubles, une forme d’énergie rapidement fermentescible dans le rumen contrairement aux protéines brutes.
Ainsi, l’équipe de recherche du Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF) a ciblé certaines pratiques culturales qui permettent de maximiser ce ratio dans les fourrages. Les résultats ont été observés lors d’une expérience réalisée sur trois sites québécois. Pour ce faire, quatre stratégies de gestion de coupe ont été appliquées sur quatre mélanges fourragers à base de luzerne.
Variation selon les coupes
Le fourrage récolté à la première coupe présente un ratio de sucres solubles/protéines brutes plus élevé que lors des coupes subséquentes, et ce, peu importe les stades de développement de la récolte et le type de mélange fourrager.
Ce taux est aussi plus élevé lorsque cette première coupe a été effectuée l’automne précédent, puisque celle-ci affecte la survie hivernale de la luzerne. En effet, à cette période, la population de graminées prend le dessus, ce qui a pour effet d’augmenter le ratio.
À l’inverse, l’absence de taille automnale, combinée à des coupes réalisées au début de la floraison, particulièrement lors de la 2e et de la 3e coupe, favorise la luzerne et diminue le ratio sucres solubles/protéines brutes.
Les graminées augmentent le ratio
Les mélanges luzerne-graminées offrent un taux de sucres solubles/protéines brutes plus élevé que la luzerne pure. Ce dernier s’accentue avec l’accroissement de la proportion de graminées dans le mélange. Mélangées à la luzerne, les graminées fourragères permettent d’augmenter le ratio, car généralement, leur teneur en sucres solubles est plus élevée et celle en protéines brutes plus faible que dans le cas des légumineuses fourragères.
Le taux de sucres solubles des fourrages est donc influencé par plusieurs facteurs, notamment les stratégies de gestion des coupes, les graminées fourragères en mélange avec la luzerne et la période de l’année.
Gilles Bélanger, Marie-Noëlle Thivierge, Gaëtan Tremblay, Annie Claessens, Annick Bertrand et Julie Lajeunesse, d’Agriculture et Agroalimentaire Canada,
ainsi que Philippe Seguin, de l’Université McGill.
Ce projet a été cofinancé par Agriculture et Agroalimentaire Canada et les Producteurs laitiers du Canada dans le cadre de la Grappe de recherche laitière.