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L’automne approche! Une luzernière de 3 ou 4 ans donne encore des rendements satisfaisants. Est-ce qu’on la conserve une autre année ou on la détruit? Faites le calcul en additionnant les points à chaque critère ci-dessous.
1 – Âge de la luzernière
L’accumulation des dommages racinaires, le déclin de la tolérance au froid et le déchaussement des plants font en sorte que les risques de mortalité hivernale augmentent avec l’âge des luzernières.
2 – Survie à l’hiver des cultivars
Au Québec, choisir des cultivars de luzerne avec une excellente survie à l’hiver limite la mortalité liée aux basses températures.
3 – Résistance aux maladies des cultivars
L’utilisation de cultivars résistants est la meilleure façon de contrôler les maladies de la luzerne. Puisqu’un plant sain subira moins de dommages hivernaux, l’utilisation de cultivars résistants permet de diminuer les risques de mortalité.
4 – pH du sol
En plus de nuire à la nodulation et à la fixation de l’azote, un pH inadéquat décroît la disponibilité de certains éléments minéraux essentiels au développement et à la persistance de la luzerne.
5 – Réserves en potassium
Lorsque les réserves en potassium du sol sont insuffisantes, l’endurcissement des plants de luzerne et le stockage racinaire des glucides sont retardés à l’automne, diminuant ainsi la survie hivernale.
6 – Saturation du sol en eau
À l’automne, un sol saturé en eau nuit à l’endurcissement des plants. Une dernière fauche sur sol humide nuit aussi à la structure du sol et au drainage, limitant ainsi le potentiel d’endurcissement. À l’hiver, un sol saturé se refroidit rapidement et en profondeur, augmentant les risques de dommages. Cette condition accroît aussi les risques de déchaussement des plants lors des cycles gel-dégel.
7 – Stade de récolte
Même avec une fauche en moins et en laissant la luzerne fleurir, le rendement saisonnier moyen sur la durée de vie d’une luzernière est supérieur, grâce à de meilleurs rendements à chaque fauche et à une meilleure survie hivernale.
8 – Fauche automnale
Malgré le rendement obtenu à court terme, faucher à l’automne nuit à la survie hivernale, au regain le printemps suivant et aux rendements à long terme. Les répercussions peuvent être limitées en accumulant au moins 500 degrés-jours entre la dernière fauche estivale et la fauche automnale, ou en fauchant après un gel mortel de -3 °C pour limiter l’utilisation des réserves racinaires.
9 – Couverture de neige
Une couverture de neige d’au moins 10 cm isole les bourgeons, les racines et les collets des basses températures et stabilise la température pour éviter une perte d’endurcissement et un déchaussement lors de cycles gel-dégel.
Un chaume d’au moins 10 cm permet de retenir cette couverture de neige isolante. Si une fauche automnale est nécessaire, il est recommandé d’augmenter la hauteur de fauche à 10-15 cm du sol.
10 – Couche de glace
Contrairement à la neige, une couche de glace au sol conduit les variations de température et peut causer des dommages liés aux basses températures, une perte d’endurcissement lors des périodes de redoux et un déchaussement des plants lors de cycles gel-dégel.
Des conditions anaérobies prolongées sous la couverture de glace peuvent aussi entraîner l’asphyxie des plants due à l’accumulation de métabolites toxiques et de CO2 dans le sol. L’accumulation d’eau et les couches de glace peuvent être limitées en optimisant le drainage de surface et souterrain de parcelles agricoles.
Résultats
Alors, quel est le risque de mortalité hivernale de votre luzernière? Conserverez-vous cette luzernière une autre année ?
Plusieurs fiches techniques sur les facteurs de mortalité hivernale, de rendement et de qualité des luzernières sont disponibles pour consultation : tinyurl.com/9m335sfa.