Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
À l’occasion d’une récente rencontre agricole, nous avons entendu la phrase suivante : « La reconnaissance de notre travail, c’est tout ce que nous demandons! » Ça semble si simple, et pourtant, plusieurs d’entre vous attendent encore des signes de gratitude et de valorisation pour tout le travail accompli afin de « nourrir la planète ».
En effet, de nombreux commentaires entendus par des producteurs au fil des ans nous laissent croire qu’un décalage persiste entre les efforts fournis et la reconnaissance sociale et financière obtenue.
Selon des enquêtes sur la santé psychologique au travail, chacun devrait être en droit de voir son travail apprécié et valorisé. Vous aspirez à ce que les gouvernements et l’industrie reconnaissent l’importance du travail agricole. Vous vous attendez à ce que des représentants du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) appuient vos efforts. Vous souhaitez que les consommateurs achètent des produits québécois et que vos voisins ne rechignent pas trop durant les périodes d’épandage.
Vous déplorez le manque de reconnaissance des gouvernements, de la société et des voisins. Mais quant à vous, est-ce que vous encouragez vos proches pour le travail accompli? Nous avons des exemples de jeunes qui croient, souvent à tort, que leurs parents ne sont pas fiers ou pas satisfaits de leur travail à la ferme parce qu’ils ne reçoivent jamais d’encouragements, ne se font jamais dire qu’ils font du bon travail, même pas un merci de temps en temps… Leur père leur mentionne : « Je n’ai pas été élevé comme ça. Mes parents ne nous remerciaient pas à tout bout de champ. » Cependant, qui peut se vanter de ne pas avoir besoin d’être reconnu? Cela nous motive, nous valorise, nous encourage à continuer. La reconnaissance, ça peut commencer dans sa cour.
Q Comment vivre avec une femme sans se faire chicaner parce qu’on travaille trop? J’éprouve toujours du stress parce que je dois rentrer tôt à la maison et ne pas trop travailler les fins de semaine, sinon ma conjointe n’est vraiment pas contente. Mais moi, je suis passionné par mon travail, je suis une véritable machine et j’aime l’ouvrage bien fait.
R Il y a plusieurs aspects positifs dans votre message. Premièrement, votre conjointe semble tenir à vous. En effet, elle est peut-être contrariée parce qu’elle se fait du souci pour vous. De plus, elle souhaiterait probablement passer plus de temps avec vous. Son but n’est certainement pas de vous stresser. Parlez-en avec elle.
Deuxièmement, vous faites partie des chanceux qui aiment ce qu’ils font dans la vie. Comme nous l’avons déjà écrit, le travail peut apporter d’énormes bienfaits. Toutefois, nous conseillons de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier. Lorsque notre vie ne repose que sur le travail, nous nous mettons à risque d’éprouver divers problèmes de santé. De plus, il se pourrait que nous ne sachions plus quoi faire de notre vie le jour où nous devrons arrêter de travailler.
Cela dit, votre conjointe doit comprendre que vous n’avez pas un horaire fixe et que le métier de producteur est soumis à plusieurs éléments incontrôlables. Vous pouvez lui demander par exemple d’être plus conciliante durant les périodes intenses des semis et des récoltes. En retour, vous pouvez planifier et organiser vos tâches de façon à rentrer plus tôt à d’autres moments. Vous avez l’avantage d’être votre propre patron. Dans un couple, ça prend des compromis de part et d’autre. Discutez-en et trouvez des accommodements raisonnables.