À coeur ouvert 8 novembre 2024

Oui à l’espoir, mais jusqu’où va-t-on?

Vous est-il déjà arrivé d’entretenir de l’espoir, beaucoup d’espoir? Sans aucun doute! Je serais bien surprise que quelqu’un me réponde par la négative, car l’espoir fait partie intégrante de l’expérience humaine. Parfois, on espère gagner à la loterie, avoir plus d’argent, acheter une maison, accomplir un rêve de jeunesse, faire un voyage, avoir un enfant ou encore se faire faire la grande demande! D’autres fois, on espère des choses fondamentales comme être en santé ou retrouver cette santé, chez soi ou chez un proche; garder nos êtres chers près de nous le plus longtemps possible, etc. Petit ou grand espoir, peu importe… Tous les espoirs sont permis!

Mais concrètement, comment peut-on définir ’espoir? En théorie, c’est le fait d’espérer, d’attendre (quelque chose) avec confiance et espérance; c’est le sentiment qui porte à espérer. C’est lorsqu’on oriente nos pensées dans la direction de ce que l’on souhaite vraiment. J’aime beaucoup cette citation qui illustre bien le concept : « L’espoir, ce n’est pas de croire que tout ira bien, mais de croire que les choses auront un sens. » Évidemment, si on veut qu’une chose précise se réalise, il ne faut pas seulement que nos pensées y soient consacrées, mais nos actions également. L’espoir est un sentiment normal, sain et bénéfique pour l’être humain. L’espoir est porteur de la motivation de ne pas abandonner, de ne pas se résigner lorsqu’on traverse des périodes difficiles. 

Toutefois, il faut se méfier d’un revers possible de l’espoir : l’acharnement. Lorsqu’on espère depuis trop longtemps, sans évolution ou avancement, cet espoir peut se révéler pas si agréable, finalement… Allons plus loin dans cette idée. Concernant l’acharnement, on peut le décrire par une ardeur furieuse et obstinée dans la lutte, la poursuite et/ou l’effort. Je joins ici une autre citation qui me semble bien représenter la différence entre l’espoir et l’acharnement : « En toutes choses, il vaut mieux espérer que désespérer. » En d’autres mots, il est tout à fait normal et bénéfique d’entretenir de l’espoir dans nos vies. Mais, par exemple, où s’arrête l’espoir et où débute l’acharnement dans certains soins de santé? En outre, lorsqu’on tombe dans l’acharnement et qu’on espère « trop » que quelque chose arrive, même si tous les signes indiquent que la situation espérée n’est pas pour nous, on peut rapidement tomber dans le désespoir lié à une attitude d’acharnement. La persévérance est une belle qualité, mais lorsqu’elle nous pousse à persister sans relâche alors que « c’est écrit dans le ciel » qu’on doit clairement lâcher prise et tourner la page, ça peut devenir malsain pour nous. 

Par exemple, ne pas accepter une décision réfléchie de notre enfant et s’acharner à le faire changer d’idée.

L’espoir est censé être un sentiment qui nous apporte de la motivation, de l’ambition et du bonheur, pas de la tristesse, du désespoir et de la déprime.

« Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre ni une vie à un seul espoir. »

Comme vous le savez, j’aime le « pratico-pratique ». Voici quelques stratégies clés pour cultiver l’espoir de façon saine : garder à l’esprit son objectif de départ et l’ajuster au besoin, en cours de route; avoir un mantra (devise, petite phrase motivante); être à l’affût des signaux qui pointent vers la bonne direction à prendre; utiliser sa créativité; faire régulièrement un bilan de ses besoins; etc.

En guise de mot de la fin, je crois qu’il appartient à chaque individu de s’arrêter un instant pour déterminer s’il est dans l’espoir ou dans l’acharnement, et de décider s’il poursuit dans cette voie. Chacun est maître de son destin.


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