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Chers et chères hypersensibles, cette chronique est spécialement pour vous (et aussi pour vos proches). Elle fait suite à la chronique L’hypersensibilité : un cadeau mal emballé, parue le 21 février dernier. Que vous vous identifiiez déjà comme hypersensibles ou pas, je sais que vous vous sentez parfois seuls dans ce que vous vivez, dans ce que vous êtes. Cependant, vous avez le droit d’avoir des besoins différents de la majorité des gens autour de vous.
Sachez que peu importe ce qu’on peut en penser, c’est tout à fait correct de vous éloigner des bruits trop forts ou des odeurs dérangeantes quand vous en avez la possibilité. De demander de respecter vos moments de solitude et de faire comprendre que c’est vital pour votre bien-être. De prendre votre propre voiture pour pouvoir arriver et repartir à l’heure que vous voulez aux activités sociales, car cela vous demande beaucoup d’énergie. De refuser poliment des invitations sans vous justifier de long en large, parce que vous avez besoin de vous reposer et/ou envie de rester tranquilles à la maison. De vous laisser naviguer dans la nostalgie et la mélancolie du passé, de temps à autre. D’accepter votre grande sensibilité et votre empathie envers les autres, qui vous amènent souvent à vivre des émotions fortes. De vous donner le droit et l’espace nécessaires pour être tristes, fâchés, déçus ou inquiets lorsque l’émotion monte.
Ce n’est que mon humble opinion, mais je pense que dans notre société actuelle, l’image sociale, l’apparence et la recherche constante de l’excellence prennent trop de place. Il faut apprendre à normaliser des phrases telles que : « Non, je ne suis pas disponible en ce moment »; « Je n’ai pas l’énergie pour discuter de cela aujourd’hui »; « Ça ne me tente pas, mais merci de l’invitation »; « Je n’ai rien de prévu. Toutefois, j’ai besoin de me reposer »; « Merci, mais je ne suis pas intéressé »; « C’est une belle opportunité, mais cela dépasse mes compétences », etc.
J’ai une petite pensée pour les proches d’une personne hypersensible, car ce n’est pas toujours facile de comprendre et soutenir la personne dans son hypersensibilité, surtout si vous êtes une personne extravertie et capable de vous adapter facilement à toutes les situations sociales.
Il n’est pas toujours évident de comprendre un débordement d’émotions ou de pleurs devant certaines remarques qui vous semblent bénignes. Alors voici un conseil pour vous, les proches. La prochaine fois qu’une personne hypersensible pleure ou vit des émotions difficiles, répondez par des phrases bienveillantes, au lieu de lui dire d’arrêter de pleurer. Cela peut être : « C’est correct/normal d’être triste, d’avoir de la peine »; « C’est difficile à vivre pour toi »; « Je suis avec toi et là pour toi »; « Parle-m’en davantage »; « C’était très inquiétant/triste comme situation à vivre »; « Je t’écoute et je t’entends »; « Je veux être là pour te soutenir »; « Je vais t’aider à y voir plus clair et à passer à travers »; « Fais-moi signe quand tu seras prêt ou prête à en parler », etc. Si votre proche se sent compris et accepté tel qu’il est, il lui sera plus facile de comprendre et, ensuite, d’expliquer ce qui se passe quand il réagit avec une forte intensité.
J’ai déjà lu : « It costs $0 to be a decent human being. » (Ça ne coûte rien d’être une bonne personne.) Comme il n’y a plus grand-chose de gratuit de nos jours, ça vaut la peine de l’essayer…
Besoin d’aide?
Si vous avez des idées suicidaires ou si vous êtes inquiet pour un de vos proches, contactez le 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Un intervenant en prévention du suicide est disponible pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Pour l’aide d’un travailleur de rang, contactez le 450 768-6995 ou par courriel [email protected].