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Qui ne s’est jamais chicané de sa vie? Personne, évidemment. C’est autant un incontournable dans le développement de l’enfance qu’une fatalité à l’âge adulte; on ne peut éviter tous les conflits. Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager des outils afin que vous puissiez améliorer vos compétences face aux réconciliations. Comment bien gérer et régler vos conflits?
De par mon expérience de travailleuse de rang, des chicanes, laissez-moi vous dire que j’en vois souvent. En fait, les conflits familiaux dans la sphère professionnelle, dont les conflits parents/relève et les problèmes personnels de communication, figurent parmi les motifs les plus récurrents de demande d’aide chez Au cœur des familles agricoles (ACFA). Travailler en agriculture, c’est déjà exigeant, d’autant plus en ajoutant les conséquences de travailler avec sa famille, sa blonde, son chum, des travailleurs étrangers temporaires, etc. Parfois, il est inévitable que le « presto saute ».
Je vais faire un statement qui pourra peut-être être confrontant pour les personnes ayant tendance à fuir : les conflits sont sains, et j’ajouterais même qu’ils sont nécessaires. En effet, ils servent à réaffirmer nos limites et nos besoins ainsi qu’à les faire respecter.
Sans plus tarder, voici les cinq langages de la réconciliation. Je n’ai rien inventé, mes propos s’appuient sur les travaux de la psychologue Jennifer Thomas, qui ont été vulgarisés par la professionnelle en sexologie Anne-Marie Ménard. Comme pour les langages de l’amour, chaque personne possède son propre langage prédominant de réconciliation. Le but, c’est tout simplement d’apprendre à mieux se comprendre.
1. Exprimer des regrets
Pour certains, le poids des mots est vraiment important. Un simple « je suis désolé » peut faire toute la différence, explique Mme Ménard. Pour optimiser davantage votre prise de parole, il est super important d’accompagner vos excuses en reconnaissant également le motif de l’imbroglio. Comme cela, votre vis-à-vis saura exactement que vous avez entendu son inconfort.
2. Reconnaître sa responsabilité
La question qui tue : « En quoi suis-je responsable de la situation que je vis en ce moment? » Une difficile question pour l’ego, c’est certain, mais ô combien fondamentale dans les conflits! Il est super important pour certains que leur interlocuteur reconnaisse et avoue ses torts.
3. Réparer
Ici, on fait un petit clin d’œil aux langages de l’amour (moments de qualité, services rendus, paroles valorisantes, offre de cadeaux, etc.). En effet, certaines personnes auront besoin d’un geste compensatoire pour les conflits qu’elles viennent de vivre.
4. Se repentir « sincèrement » et ne plus recommencer
Les stratégies précédentes ne porteront pas leurs fruits si les comportements litigieux se répètent. Il est impératif pour certaines personnes de voir un changement afin d’éviter que la situation ne se reproduise. Toujours selon Anne-Marie Ménard, « cela demande parfois de faire du gros travail sur soi, surtout lorsque le déclencheur se trouve être un aspect de sa personnalité ». Pour ce trait de réconciliation, les compromis doivent être de la partie.
5. Demander pardon
C’est le plus évident me direz-vous? Hum, selon les études, environ 5 % de la population ne s’excusera jamais! Se faire demander pardon offre une belle reprise de pouvoir aux personnes qui en ressentent le besoin, en plus de donner le choix dans le fait d’accorder (ou non) son pardon.
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances, plusieurs livres sur le sujet sont disponibles. Et sinon, vous pouvez toujours en parler avec votre travailleuse de rang afin qu’elle vous aide à parfaire vos stratégies de résolution de conflits!
Besoin d’aide?
Si vous avez des idées suicidaires ou si vous êtes inquiet pour un de vos proches, contactez le 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Un intervenant en prévention du suicide est disponible pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Pour l’aide d’un travailleur de rang, contactez le 450 768-6995 ou par courriel [email protected].