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Il n’y a pas à dire, vivre dans une ferme apporte son lot de conflits. Comment peut-on conserver son calme alors que tout nous donne envie d’exploser? Le fait de comprendre vos mésententes et de savoir d’où elles proviennent vous aidera à être mieux outillé pour les affronter. Que ce soit lors de conflits familiaux entre parents, enfants, conjoints, avec ses employés ou encore entre des actionnaires qui peuvent être aussi des membres de la famille, la communication est nécessaire dans toute relation. Personne n’y échappe.
Un différend peut venir de très loin et il est souvent né d’un petit détail, d’une ancienne dispute. Toutefois, à la base, il s’agit d’un désaccord, soit notamment à propos d’un achat à la ferme, d’une soirée manquée ou encore de l’omission de se lever plus tôt le matin lorsque c’est requis ou de se présenter à un souper chez la belle-mère.
Il faut également garder en tête qu’il s’agit fréquemment de conflits de valeurs. Par exemple : un enfant désire avoir des vacances alors que son père n’en a jamais demandé; un producteur aimerait agrandir l’exploitation et la moderniser tandis que son fils souhaite passer au biologique; une agricultrice veut des robots pour améliorer sa qualité de vie, alors que les priorités de son conjoint sont ailleurs. Ces mésententes sont importantes et remplies d’émotions, car elles touchent nos valeurs profondes, notre identité propre.
Pour la survie d’une relation, la clé devrait être la communication. Voici quelques règles de base qui pourraient vous servir à l’avenir lors de vos échanges à la ferme et à la maison :
Choisissez le bon moment pour parler d’un sujet délicat. Les fins de journée, les périodes de stress ainsi que celles où l’autre est pressé ne sont pas appropriées. Optez pour un moment calme, où l’autre est détendu et prêt à vous écouter et à discuter, et non pas durant le train!
Ayez l’air avenant et une voix agréable. Le ton que vous utilisez aide ou nuit à votre conversation. Votre non-verbal, vos gestes ainsi que votre visage parlent. Assurez-vous qu’ils démontrent la même chose que vos paroles.
Exprimez-vous d’une voix ni trop forte ni trop douce. Il ne sert à rien de crier après votre interlocuteur : vous perdrez votre énergie et le message ne sera pas bien compris.
Gardez une distance physique adéquate, ni trop proche ni trop éloignée. Il est important de respecter la bulle de l’autre. Au besoin, parlez-vous dans un endroit neutre ou même un lieu public pour être certain que l’émotion ne vous
emporte pas.
Parlez au « Je ». Ce principe est connu, mais pas souvent appliqué. Personne ne connaît mieux que vous ce que vous ressentez. Aidez l’autre personne à vous comprendre.
Rappelez-vous que la vie n’est pas une partie de hockey : il n’y a pas de perdants ni de gagnants. Tout le monde doit sortir satisfait d’un conflit. Prenez le temps d’exprimer au fur et à mesure vos frustrations pour ne pas les accumuler durant des années et exploser tout d’un coup. « On ne se disait rien, ni à l’étable ni aux réunions de famille. On ne savait même plus comment être frères. » Ce triste constat est celui, malheureusement, de certains producteurs et productrices qui ne nomment ni les irritants ni les bons coups au quotidien. Pour éviter d’alimenter négativement le conflit, prenez le temps d’en parler et de le régler.