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SAINT-PASCAL — Marie-Chloé Duval est née à Saint-Pascal de Kamouraska et a ressenti très tôt le besoin de voyager, de voir ce qui se passait ailleurs sur la planète. C’est pourtant dans ce coin du Bas-Saint-Laurent, durant une année sabbatique entre son baccalauréat et sa maîtrise en criminologie, qu’elle a choisi d’être une artiste et d’en vivre.
Marie-Chloé a vécu à Saint-Pascal jusqu’à son entrée au Cégep de Rivière-du-Loup, à 16 ans. Après son cours collégial, elle est partie étudier la criminologie à l’Université de Montréal. Le milieu urbain convient très bien à cette jeune femme énergique qui a du mal à demeurer assise, même le temps d’une entrevue téléphonique. Elle a beau aimer sa nouvelle vie en ville, Marie-Chloé est fière de dire qu’elle vient du Bas-Saint-Laurent.
Bien qu’elle décide de poursuivre son projet de maîtrise en criminologie, Marie-Chloé comprend qu’elle n’a pas le goût de devenir recherchiste ou intervenante dans ce domaine. C’est dans le sous-sol de la maison de son enfance, durant son année sabbatique et après un voyage au Pérou, qu’elle commence à peindre, en hiver, sur du bois et des panneaux de fibres à densité moyenne (MDF) avec de la peinture à mur. Le noir et blanc devient sa signature.
Un reportage dans l’hebdomadaire local, en juillet 2016, ainsi que sa participation à un symposium de peinture et une capsule à la Fabrique culturelle de Télé-Québec lui donnent une visibilité artistique qu’elle n’aurait pas pu avoir à Montréal. « Tout ça m’a permis de croire que je pouvais en faire un métier », mentionne-t-elle.
Trouver la lumière dans le noir
Cette année passée à Saint-Pascal influence son inspiration. « J’avais juste envie de peindre le fleuve; le ciel », raconte Marie-Chloé Duval.
Sa façon de travailler n’a pas tellement changé depuis deux ans, sinon que ses œuvres monochromes intègrent peu à peu des touches de couleur. « La tache or ou rouge est un peu plus grosse », lance-t-elle. Chaque peintre a sa palette, comme elle dit.
Aussi, encore aujourd’hui, les mêmes questions l’habitent. En tant qu’humain, quelle est notre place dans le monde? Pourquoi des personnes font-elles partie de notre vie et d’autres pas? « La différence, c’est que maintenant, ces réflexions sont plus organisées dans ma tête », estime-t-elle.
À l’autre bout du fil, Marie-Chloé semble un peu essoufflée à force de tourner en rond dans son appartement montréalais. Pas le temps de s’arrêter. Il y a plein d’événements et d’expositions à préparer, et surtout, un voyage de recherche et de création en Finlande en janvier. Dehors, le temps est gris. Même le soleil n’arrive plus à la suivre.