Actualités 29 septembre 2014

Vivre en région éloignée… volontairement

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par Jean-Pierre Lemieux de lavieenregion.qc.ca Chez Louis-Frédéric nous sommes en région éloignée mais volontairement éloignée. Quelque part entre L’Islet et Saint-Jean-Port-Joli vous prenez une petite route qui a l’air d’une longue entrée de propriété et puis vous roulez pendant… plus de deux kilomètres. Dans un sens c’est vraiment une région éloignée car pas d’Hydro, pas d’aqueduc, pas d’égoût. C’est donc un retour, vivre comme dans le temps! Pas tout à fait. C’est un retour vers le plus d’autonomie possible mais tout en restant en 2012. Qu’est-ce que cela veut dire? Ça veut dire qu’on ne sort pas les lampes à l’huile, non. On s’installe une éolienne et des panneaux solaires pour la télé et les ordis. Eau et égout ce n’est pas un problème, on s’arrange facilement. Le téléphone, pas un problème non plus. Pour le chauffage c’est « romantique » de se lever à 3h00 pour remettre du bois dans le poêle. C’est romantique deux ou trois nuits mais là chéri… fait quelque chose! Dans la vidéo vous verrez qu’il avait un plan, un gros plan. La maison est chauffée par des tuyaux qui passent dans le plancher par une fournaise qui est à quelques mètres de la maison. Dépendant de la température on a besoin de la « nourrir » qu’une fois par jour, donc on peut choisir de ne pas le faire à trois heures du mat. On nourrit la bête avec quoi? On ne coupe pas de bois, on fait le ménage dans l’érablière de la propriété; d’une pierre deux coups. Depuis huit ans qu’il ramasse du bois mort pour se chauffer. Louis-Frédéric profite aussi de son érablière en entaillant, à l’ancienne, 500 arbres. L’érablière a été plantée en 1963 par un propriétaire précédent. Autonomie dites-vous? Autonomie alimentaire aussi : projet d’un potager, une serre et aussi des animaux à élever. Histoire C’est une grande propriété, Louis-Frédéric précise : 273 arpents, c’est plus de 10 millions de pieds carrés. Mais si on est à plus de deux kilomètres à partir de la 132, on doit être assez près de la voie ferrée et de la 20. Louis-Frédéric explique que la maison a été transportée sur son lieu actuel environ quatre ans avant la construction du chemin de fer. Wow! Attendez là! Nous ne sommes plus seulement sur une très belle propriété sur laquelle les gens ont un style de vie qui en fait rêver plusieurs, non, nous sommes sur quelque chose qui pourrait être un « lieu historique national de vie quotidienne du Québec profond ». Où sommes nous? Nous sommes sur la terre des Robichaud, famille célèbre de Saint-Jean-Port-Joli. À quel point célèbre? Il y a toute une histoire à raconter sur eux. Sur le registre de la paroisse il est fait mention d’un Robichaud pour la première fois en 1773. Cela ne s’arrêtera pas là. C’est une autre histoire à raconter. Texte publié sur lavieenregion.qc.ca