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Deux initiatives se développent en parallèle au Québec pour permettre à des véhicules récréatifs (VR) de passer la nuit dans le stationnement des fermes agrotouristiques, et ce, tout à fait gratuitement.
L’un des instigateurs, Pierre Lavoie, un Québécois établi en France, ne jure que par cette façon de voyager en Europe. « Le concept te donne une indépendance. Tu vas où tu veux, quand tu veux », explique celui qui est lui-même producteur de plants de légumes à Grasse, sur la Côte d’Azur.
Lorsqu’il revient au Canada chaque année, le voyageur a l’habitude d’immobiliser son véhicule dans la cour des magasins Wal-Mart pour la nuit. Il espère que son projet VR Liberté offrira une option bucolique et gourmande à ceux qui, comme lui, fuient les terrains de camping.
Escapade mère-fille en Nouvelle-Zélande
C’est au retour d’un voyage en Nouvelle-Zélande à bord d’une autocaravane que la présidente de Terroir en VR, Michèle Bourassa, et sa fille Karine ont eu envie d’importer cette formule qui les a charmées. « Ça nous a permis de séjourner dans des oliveraies, des vignobles et un ranch », raconte Mme Bourassa, la tête encore pleine de saveurs et de belles rencontres.
Le site Web de Terroir en VR affiche le profil d’une centaine d’entreprises agrotouristiques réparties à travers le Québec. Les producteurs participants y offrent gratuitement un à cinq emplacements sans services pour une seule nuit, à compter du 1er mai. Les voyageurs doivent s’inscrire sur le site pour pouvoir faire une réservation.
Autorisation à obtenir de la CPTAQ
Après vérification par la Terre, il semble qu’une autorisation doive être obtenue par les producteurs auprès de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), puisque le stationnement de véhicules récréatifs ne constitue pas une activité agricole.
« Le problème, c’est que c’est du jamais vu ici, alors les gens ne savent pas trop comment réagir », analyse Mme Bourassa. Cette dernière assure avoir obtenu des avis légaux favorables avant de démarrer son entreprise.
Opinions partagées
Les résultats préliminaires d’un sondage effectué auprès des producteurs de la MRC de Bellechasse démontrent que les opinions sur le sujet sont très partagées. Ceux qui sont en désaccord avec la formule souhaitent préserver leur intimité le soir venu et croient que les ventes de leurs produits se feront de toute façon. À l’inverse, ceux qui sont en accord aimeraient s’attirer une clientèle qui, autrement, irait au Wal-Mart.
Plus de détails dans la prochaine édition de La Terre de chez nous.