Une tornade de force F1 a balayé la région de Mirabel vendredi soir vers 20h, causant des dommages considérables.

« Le tout a duré 40 secondes avec des vents de 130 à 140 kilomètres à l’heure », d’expliquer Denis Maurice, directeur du service des incendies.

En tout, 75 propriétés ont été touchées, dont des entreprises agricoles. Chez la famille Rochon dans le rang de la Fresnière, ce sont deux silos de béton qui ont été cassés en deux en plus d’un silo à grains.

Il y a une étable à veaux qui a été touchée, provoquant l’effondrement du toit sur des animaux qui en sont morts. Ailleurs, le mur d’un hangar à machinerie est parti au vent. De plus, une chapelle en brique a été détruite. Pour compléter le tableau, des dizaines de poteaux électriques et transformateurs ont été couchés au sol. On compte même des dommages à l’érablière du chef cuisinier Martin Picard.

Le ministre de la Sécurité publique Robert Dutil s’est rendu sur place lundi après-midi pour constater l’ampleur des dégâts. «Ce n’est pas un évènement qui relève de la sécurité publique, a-t-il laissé savoir. Les agriculteurs devront se tourner vers leur assureur privé et vers le ministère de l’Agriculture, [des Pêcheries et de l’Alimentation].» Monsieur Dutil n’a pas voulu évaluer les dommages. «Ce sont de très grosses pertes», a-t-il simplement déclaré, discret.

Le Maire de Mirabel, Hubert Meilleur, a pour sa part tenté de rassurer les citoyens. «S’il faut par exemple accélérer le processus d’obtention de permis de construction, nous le ferons assurément», précise son directeur des communications Bernard Poulin.

Programmes d’aide

Les producteurs touchés par les tornades sont admissibles à l’assurance-récolte dans la mesure où des cultures sont ravagées. Des travaux urgents peuvent également être remboursés pour sauver les récoltes. Aucun avis de dommage n’avait toutefois encore été transmis à La Financière agricole en date du 29 mai au matin.

L’autre programme en jeu est Agri-stabilité, qui interviendra seulement si des pertes de 15 % ou plus sont enregistrées par rapport aux revenus historiques de la ferme. À moins de dégâts importants ou d’une combinaison de diverses baisses de revenus, il est donc possible qu’Agri-stabilité ne se déclenche pas.

Il arrive aussi que lors de certaines catastrophes, comme les inondations du Richelieu, les programmes administrés par La Financière soient complétés par des sommes en provenance de la Sécurité publique afin de mieux dédommager les victimes. La décision de déclarer la région de Mirabel comme zone sinistrée n’a toutefois pas encore été prise.

Reste aussi les assurances privées qui peuvent couvrir les dommages aux bâtiments de ferme en cas de tornade.