Vie rurale 19 septembre 2014

Une première paye collective de lait pour des paysans du Salvador

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Depuis trois ans, Jean-Luc Leclair, président de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec, partage son expérience et ses compétences d’ancien producteur laitier, de conseiller en gestion et d’administrateur avec les producteurs de lait de la région de San Luis Talpas au Salvador, ceci dans le cadre d’un projet d’UPA Développement international (UPA DI) financé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI).

Les défis sont grands pour ces producteurs, dont la moyenne de lait par vache se situe à 8,3 litres par jour. Accompagnés par Jean-Luc et Pierre Jobin, consultant pour UPA DI, ils ont réussi à réduire les coûts de production en améliorant la gestion des fumiers et la qualité des fourrages, tout en réduisant la dépendance aux suppléments alimentaires coûteux. Ils ont aussi mis sur pied une analyse de groupe afin d’identifier les points où ils pouvaient encore s’améliorer. Résultat : le bénéfice moyen par vache a augmenté de 267$ entre 2009 et 2010. Au cours de la dernière année, ils ont entrepris de mieux organiser la commercialisation collective du lait.

Ces producteurs exploitent des coopératives de production comptant entre 48 et 450 membres chacune. Ces coopératives, 13 au total, sont fédérées pour former la Central Cooperativa Agropecuaria (CCA). La production laitière est importante pour six d’entre elles, pour qui elle représente une force économique et offre des emplois stables 12 mois par année. Jusqu’à très récemment, chaque coopérative mettait elle-même en marché sa production. La production quotidienne globale est d’environ 4250 litres et elle est presque entièrement acheminée vers la même usine de transformation, dont elle représente plus de 30 % du volume transformé. Pourtant, les ententes verbales avec cet acheteur demeuraient inchangées depuis plus de dix ans.

Après quelques mois d’efforts, la CCA vient de négocier sa toute première convention unifiée de mise en marché du lait. Prudente et pragmatique, la CCA a fait porter la négociation sur une meilleure organisation de la collecte et sur un nouveau mode de paiement. Le paiement unique, à travers la CCA, permettra d’accumuler un fonds de développement à même des prélevés sur chaque bouteille, qui sera investi en production laitière par des prêts aux coopératives. Coup de chance, la première paye de lait est arrivée à la Coopérative pendant le dernier séjour de Jean-Luc en février 2011. Content le monde? Voyez par vous-même…
www.upadi-agri.org