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SAINT-ALBERT ‒ Lors du passage de La Terre à la Ferme Lansi, le 15 juin, les propriétaires achevaient la récolte d’une première coupe de foin qu’ils évaluaient de 20 à 25 % plus abondante qu’à l’habitude.
« Il n’y a pas eu de sécheresse et on a eu un temps de semis exceptionnel », a lancé Sylvain Landry, dont la ferme laitière de Saint-Albert dans le Centre-du-Québec abrite environ 1 400 têtes. Après trois jours de travail intensifs sur plus de 200 hectares, ses fils et lui sont parvenus à remplir près de quatre silos de 1 000 tonnes d’ensilage pour les vaches taries et les taures. Ils ont aussi récolté plus de 225 balles de luzerne d’une tonne chacune destinées aux vaches laitières. « Pour la luzerne, on a fait environ 7 tonnes à l’hectare à 50 % d’humidité. C’est très bon », a évalué M. Landry, se disant également satisfait de la qualité du fourrage, de façon générale.
Comparant la première récolte de foin de la saison à un début de course de Formule 1, l’agriculteur a toutefois préféré ne pas crier victoire trop vite. « On part avec le bon char à la grille de départ, mais ce n’est pas parce que tu as la meilleure voiture en début de course que tu vas finir premier. Il suffit d’une catastrophe [pour que tout bascule] », illustre le producteur, avec amusement.
Difficile à vendre
Contacté par téléphone, Robert Paré, de Compton en Estrie, constatait aussi de forts rendements après une première coupe avancée, la semaine dernière. « C’est presque trop. Normalement, j’en vends, mais là, il y en a trop sur le marché. Les prix ne sont pas là et ça ne se vend pas », a exprimé le producteur de lait, qui trait 110 vaches et qui cultive 80 hectares de fourrage. Environ le quart du foin qu’il récolte est destiné à la vente et le reste, à l’alimentation de son bétail.
La récolte d’Yvan Mercure, à Ange-Gardien en Montérégie, n’était pas aussi avancée que celle de ses confrères, en date du 16 juin, mais s’annonçait tout aussi abondante. « Ça fait deux années de suite qu’on a des rendements plus élevés que la moyenne. Là, on a la moitié de fait […]. On pense finir d’ici la fin juin », a indiqué le producteur laitier, qui détient un troupeau de 140 têtes et qui cultive environ 45 hectares de plantes fourragères. Il explique préférer attendre que le foin soit plus mûr avant de le faucher. « On vend beaucoup d’animaux et on fait des expositions. On trouve que les fibres plus mûres permettent de mieux développer les animaux, de leur donner plus de capacités », a expliqué l’agriculteur.
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