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Couper le moteur de la presse à foin avant de libérer le bourrage aurait pu sauver la vie de l’agriculteur Jean-Luc Chouinard, mort dans un champ de sa ferme de Saint-Jean-Port-Joli, le 6 juillet 2020. C’est la conclusion du rapport de la coroner Denise McManiman, qui invite l’Union des producteurs agricoles (UPA) à faire de la prévention auprès de ses membres pour éviter qu’une telle situation se reproduise.
Selon le rapport, l’agriculteur de 63 ans est mort accidentellement d’un polytraumatisme en tentant de dégager une grande quantité de foin amassé par la presse avec ses mains ou un pied sans arrêter le moteur, contrairement aux instructions « apparaissant très clairement sur l’appareil de ne pas tenter d’intervenir de cette manière », y lit-on.
Le corps de M. Chouinard s’est engouffré dans l’appareil et la mort de l’homme a été constatée par des proches qui l’ont retrouvé quelques heures plus tard, coincé entre la balle de foin et la presse.
Selon la coroner, cette méthode risquée de dégager le foin serait très répandue chez les agriculteurs pour gagner du temps. « C’est là une manœuvre qui réussit souvent à dégager la presse à foin, mais qui est aussi extrêmement risquée et qui peut, comme dans ce cas-ci, causer des blessures importantes et provoquer un décès », dit-elle.
Martin Caron, premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), reconnaît que de changer les habitudes des agriculteurs est un gros défi. « Quand un agriculteur a maintes et maintes fois répété un geste et qu’il ne lui est jamais rien arrivé, ça ne veut pas dire que ça ne pourra jamais lui arriver », dit-il en précisant que le décès de M. Chouinard a ébranlé le milieu, puisque l’agriculteur de Saint-Jean-Port-Joli était bien connu en tant que président de l’Union québécoise du bison. « C’était un homme responsable et articulé », confie-t-il.
L’UPA misera sur la semaine de la prévention agricole, en mars, pour rappeler les règles de sécurité dans l’utilisation de ce type de machinerie.