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Tandis que l’eau se retire des terres inondées, le ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, promet une aide au cas par cas.
En tournée mercredi à Saint-Jean-sur-Richelieu, le ministre a dressé un premier bilan des inondations en territoire agricole. Il a confirmé que la Financière agricole, ainsi que son ministère, ont déjà communiqué avec chacun des agriculteurs sinistrés. Une centaine d’agriculteurs de la Vallée du Richelieu ont vu leurs activités paralysées à divers niveaux. Certains ont vu jusqu’à 10 % de leurs terres inondées, ce qui peut représenter une superficie de 30 hectares par ferme, en moyenne.
« On peut estimer que les superficies où on ne pourra pas semer cette année totalisent de 700 à 800 hectares », a dit le ministre. Une cinquantaine d’agriculteurs ont réclamé l’aide de Québec. Il s’agit de producteurs qui sont incapables de semer en raison de l’état pitoyable de leurs terres, boueuses et improductives depuis le passage de l’eau. Les pertes des agriculteurs ne sont pas encore quantifiées mais elles seraient substantielles. Le gouvernement prévoit verser des compensations aux sinistrés de l’eau.
Le président de l’UPA Saint-Jean-Valleyfield, Bernard Vincent, a reconnu qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles sur les terres inondées, et qu’il faut « oublier ça, cette année », en ce qui a trait à la rentabilité sur les superficies qui ont été recouvertes de grandes quantités d’eau de la rivière Richelieu. Certains, comme c’est le cas de Jacquelin Bissaillon, ont revu à la baisse les quantités de maïs qui sortiront de terre lors de la prochaine récolte.
Les producteurs sinistrés tardent toutefois à demander de l’aide de leurs « collègues » pour nettoyer leurs terres des arbres, des détritus et des… poissons, qui se sont invités au plus fort des crues. « Jusqu’à maintenant, notre appel à la solidarité n’a pas levé. Nous n’avons pas reçu d’appels de producteurs en difficulté, même si nous avons envoyé une lettre à ceux qui ont besoin d’aide et à ceux qui veulent aider. Nous rappelons aux producteurs que nous sommes là pour eux », a souligné, de son côté, le porte-parole de l’UPA Saint-Jean-Valleyfield, Sébastien Guy.
Rappelons, par ailleurs, que la facture des inondations en Montérégie devrait excéder les 40 M$ selon le ministre de la Sécurité publique du Québec, Robert Dutil. Une autre journée de grande corvée de nettoyage est prévu samedi le 18 les municipalités qui n’ont pas encore reçu un coup de main des bénévoles, telle que Saint-Paul-de-Île-aux-Noix.