Vie rurale 9 septembre 2014

Un tracteur qui ira loin

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Des mains pour demain (DMPD) a réussi à amasser, après deux ans de travail, une somme de 30 000 $ pour l’achat d’un tracteur destiné au Mali.

Claude Houle a connu ce que veut dire cultiver une terre avec des chevaux. Comme l’ensemble des producteurs agricoles, il sait l’importance que peut révéler la présence d’un tracteur quand on parle de modernisation de l’agriculture. C’est cette modernisation qu’il souhaite offrir aux citoyens de Sanankoroba, au Mali, une ville avec laquelle Sainte-Élisabeth est jumelée depuis 27 ans. Les membres du comité Des mains pour demain (DMPD) et lui ont réussi à amasser, après deux ans de travail, une somme de 30 000 $. L’argent a permis de faire l’acquisition d’un tracteur qui leur sera envoyé par bateau.

« Même si Sanankoroba a fait un grand bout de chemin, il reste encore des choses à faire. C’est un pas de plus vers la modernisation de l’agriculture de ce village et ça va aider à la gestion des déchets », mentionne la présidente du comité. Oui, un cadeau, mais pas question qu’il devienne empoisonné. Les membres du DMPD ont acheté un tracteur qui répondait à des caractéristiques bien spécifiques. Ils ont choisi la marque en fonction de retrouver des pièces de ce fabriquant au Mali. Ils enverront aussi quelques pièces de rechange mais, plus important encore, certains d’entre eux se rendront directement sur place pour donner de la formation aux futurs utilisateurs. « Nous avons acheté le tracteur le plus simple possible, mais encore faut-il savoir s’en servir et l’entretenir. L’aspect formation est primordial », mentionne M. Houle.

Un climat politique incertain

Si les membres du DMPD ont atteint leur objectif, la partie n’est pas gagnée. Actuellement, ce tracteur tout neuf doit attendre avant de pouvoir atteindre sa destination finale. Il est cloué à Sainte-Élisabeth, le temps que la situation politique du Mali se calme. Le pays a connu un coup d’État au mois d’avril, et les troubles politiques sont loin d’être terminés. « Ce n’est pas toujours facile d’aider. On ne peut rien faire contre ces troubles, mais c’est un contexte qu’on ne peut pas ignorer », mentionne Mme Tougas.

En attendant, toujours proactif pour aider leurs confrères et consœurs maliens, les membres du comité DMPD organisent une autre activité vins et fromages, le 10 novembre. Les profits serviront à acquérir une remorque qui viendra compléter ce projet.

Pour plus d’information sur le jumelage, la campagne de financement et ses activités, les internautes peuvent visiter le site Internet www.desmainspourdemain.org ou encore communiquer avec Solange Tougas au 450-759-5054.