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Afin d’inciter la population à réduire la perte d’aliments, Estelle Richard, dont le conjoint est agriculteur, a lancé récemment son livre Pour en finir avec le gaspillage alimentaire qui s’adresse « à tous ceux qui mangent ».
L’autrice y propose des solutions collectives et d’autres, plus individuelles, à faire à la maison. « Il y a beaucoup de solutions qui existent, mais elles ne sont pas toujours adéquates parce que chacun a ses enjeux. Il n’y a pas un modèle unique », soutient-elle.
Le premier pas est d’en prendre conscience. Elle invite donc le lecteur, dans la première partie de son livre de 160 pages, à se poser les questions suivantes : où, quand, comment, avec qui il gaspille le plus souvent et pourquoi? Dans la seconde partie, elle explore des pistes de solutions du champ jusqu’à la maison, dont la gestion du réfrigérateur.
Elle y cite également certaines initiatives réalisées dans les champs, dont le partenariat avec des organismes communautaires pour récolter les fruits et légumes demeurés dans les champs faute de main-d’œuvre. « Il existe des initiatives intéressantes. Il y a moyen de réduire les pertes et nourrir la communauté », indique l’autrice. Les agriculteurs font aussi des dons de leurs surplus aux organismes communautaires. Une méthode plus répandue.
L’équivalent de 1,4 milliard d’hectares
Estelle Richard s’appuie sur différentes études pour faire valoir que les consommateurs gaspillent plus que les industries. À l’échelle mondiale, ce fléau équivaut à 1,4 milliard d’hectares de terres agricoles et la consommation de 200 litres d’eau par personne par jour. Le gaspillage alimentaire à la maison coûterait annuellement entre 1 000 $ et 1 700 $ par ménage québécois.
En entrevue, l’autrice souligne la rareté des terres agricoles et la hausse de leur valeur. « Lorsqu’on produit de la nourriture et qu’elle est jetée, ça gaspille aussi la terre qui est précieuse », avance-t-elle, tout en soulignant le travail acharné des agriculteurs, dont celui de son conjoint propriétaire d’une ferme à Saint-Irénée, dans Charlevoix.
L’idée d’écrire ce livre lui a été suggérée par la maison d’édition Écosociété, vu ses années d’expérience dans des organismes dont la mission est de sensibiliser la population à réduire le gaspillage alimentaire.