Vie rurale 19 septembre 2014

Un investissement de 1,2 M$ pour les cerises

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La cerisaie Le Temps des Cerises ouvre un important complexe avec d’autres partenaires.

Un nouveau complexe, « Au pays des cerises », a été inauguré le 30 mai. Le projet, créé par la Coopérative du même nom et la cerisaie Le Temps des Cerises, a nécessité des investissements de 1,2 M$. Le projet a vu le jour afin de bonifier l’offre touristique de la MRC de Maskinongé et de pallier le manque de la ressource première, les cerises.

« Année après année, avec l’engouement grandissant pour notre entreprise, on manquait toujours de cerises pour l’autocueillette et plusieurs clients partaient avec la déception de ne pas avoir vécu pleinement leur expérience chez nous », raconte le copropriétaire de la cerisaie Le Temps des Cerises, Gilles Beaulieu.

Pour remédier à la situation, M. Beaulieu et ses associés ont eu l’idée de développer un projet de complexe où les gens pourraient découvrir la culture de la griotte – le type de cerise cultivé dans la cerisaie de Charrette -, en plus d’y goûter. En parallèle, beaucoup d’efforts sont déployés pour tenter d’augmenter l’offre à l’autocueillette. « Notre culture est encore très jeune, et il faut trouver la bonne recette pour produire un maximum de cerises », rappelle M. Beaulieu.

Parmi les nouveautés proposées avec l’ouverture du complexe de 1,2 M$, on compte une salle d’interprétation de la griotte, avec projection multimédia, des visites guidées, une boutique ainsi qu’un bistro où l’on pourra déguster divers produits dérivés. Bref, une visite en plusieurs étapes, mais avec toujours pour même thématique, la griotte.
« Les gens vont découvrir qu’avec la griotte, on peut faire des potages, des sauces, des vinaigrettes et de la bière. Pas seulement des tartes et des confitures », explique M. Beaulieu.

Avec l’ouverture de ce centre d’interprétation, les propriétaires espèrent attirer les groupes de voyages organisés et divers regroupements, comme ceux de l’Âge d’or : « Le concept a été conçu pour recevoir ce type de clientèle », ajoute M. Beaulieu.

La transformation occupera aussi une place de choix au sein du nouveau complexe touristique, et ce, grâce au soutien de Développement économique Canada. « On a acheté des équipements afin de pouvoir transformer des produits directement sur le site de la cerisaie », précise M. Beaulieu. Le nouvel atelier, construit au coût de 200 000 $, permettra à M. Beaulieu et son équipe de développer et tester eux-mêmes leurs produits plutôt que d’avoir recours à des sous-traitants de façon systématique.

Le complexe « Au pays de la cerise » a aussi la volonté de venir en aide aux autres producteurs de la région en mettant l’atelier à leur disposition. « On va leur permettre de venir presser leur jus et faire leurs confitures ici, d’utiliser notre mijoteuse à vapeur et notre ligne d’empotage », explique-t-il.

Et si M. Beaulieu se montre confiant face à l’avenir, c’est qu’il est conscient que son projet a le potentiel pour devenir un moteur touristique dans la MRC de Maskinongé : « Notre fruit attire beaucoup. On ne dit pas que nous sommes meilleurs que les autres, mais il y a assurément une grande curiosité reliée à la cerise et on en bénéficie. »