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Ceux et celles qui redoutaient un été de sécheresse auront peut-être raison de s’inquiéter : la météorologue Anne-Sophie Colombani, de MétéoMédia, anticipe un été plus chaud que la normale, de longues périodes sans précipitations et moins d’humidité que l’an dernier.
« On prévoit un été chaud de nouveau, au-dessus des normales pour toutes les régions, sauf peut-être le secteur du Témiscamingue et de l’Abitibi, où les températures seront près des normales », dit-elle en entrevue avec La Terre. Les températures seront moins caniculaires que l’an dernier, prédit-elle, rappelant qu’à la fin mai l’an passé, Montréal avait déjà enregistré du temps excessivement chaud, frôlant les 36 ºC.
Juin sera probablement le seul mois de l’été dont les températures ressembleront aux moyennes habituelles, avec des périodes de temps chaud entrecoupées de descentes de température. Juilllet, qui est historiquement le mois le plus chaud, devrait apporter beaucoup de chaleur, au-dessus des normales, tout comme août, indique Mme Colombani.
De rares précipitations
La météorologue prévoit que l’ensemble du Québec obtiendra des volumes de précipitations totaux en phase avec les moyennes des dernières années. Par contre, la pluie devrait être concentrée lors d’orages, de sorte qu’il pourrait y avoir de longues périodes sans précipitations. De plus, les orages étant dispersés, il se pourrait que certains secteurs reçoivent plus de pluie et d’autres, pratiquement rien. « Ça risque d’être un enjeu de sécheresse, prévient-elle. Et le gros point, c’est qu’on est déjà en sécheresse. À Montréal, nous avons seulement reçu 10 mm de pluie en mai [en date du 27 mai], alors que la normale est de 84 mm. La région de Québec a reçu la moitié de sa moyenne habituelle. C’est très, très peu. »
La Gaspésie et peut-être le Bas-Saint-Laurent pourraient représenter l’exception et s’en tirer mieux que le reste du Québec, puisque la saison des ouragans, particulièrement active, risque de déborder dans les Maritimes et y apporter plus de pluie.
Le spectre d’une sécheresse est bien réel aux États-Unis, juge la météorologue, notamment dans les régions productrices de maïs, près de Chicaco. « Un gros problème pour l’agriculture », affirme-t-elle.
Moins humide
L’été 2021 apportera beaucoup de chaleur, mais cette chaleur sera moins inconfortable que celle de l’an dernier, souligne Anne-Sophie Colombani. Les systèmes météo devraient provenir de l’Ouest canadien et américain et ainsi transporter de l’air plus sec cette année, comparativement à l’air humide des systèmes météo qui provenaient essentiellement du golfe du Mexique l’an dernier.
Et l’été se prolongera
L’automne est loin, mais les anticyclones des Bermudes devraient rester à l’est des côtes des Maritimes permettant de conserver des températures plus chaudes jusqu’en septembre, prévoit Mme Colombani. Sans parler d’un été éternel, elle croit qu’il se poursuivra plus longtemps qu’à l’habitude.