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L’histoire de Denver, c’est un peu celle de La duchesse et le roturier. L’entrée improbable d’un cheval de race Canadienne dans un univers qui ne lui était pas du tout destiné : les compétitions de sauts à obstacles.
Pour bien comprendre le caractère exceptionnel de l’animal, il faut savoir que le Canadien est d’ordinaire petit, trapu, et doté d’une masse musculaire imposante qui limite son agilité. Rien à voir avec les chevaux de grande taille, élancés et athlétiques qui prédominent habituellement dans les compétitions de saut, de dressage et les derbys.
« Son entraînement au saut est arrivé un peu par hasard », raconte Anne-Sophie Boivin, l’une des cavalières qui montent Denver en compétition. « Lorsque ses propriétaires, Nathalie Christiaens et Gordon Bain, nous l’ont confié pour le dresser, on lui a fait faire du saut juste pour le plaisir, puisque c’est une de nos spécialités, au centre équestre Équi-Passion [de Pont-Rouge]. C’est à ce moment qu’on s’est rendu compte qu’il avait énormément de talent et beaucoup de cœur », dit-elle.
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Denver a remporté l’or en saut lors de compétitions dans Chaudière-Appalaches, en plus de gagner le derby de vitesse du 8 octobre à Sainte-Croix. Le cheval âgé de six ans est par ailleurs arrivé 5e et 6e à la compétition de saut de 90 cm lors des finales interrégionales Caballista de Bromont, en septembre, en plus de s’illustrer dans les concours de dressage. « C’est un peu une vedette », observe Anne-Sophie Boivin. « Je le sens sur les sites de compétition. Il y a beaucoup de passionnés de la race Canadienne sur les terrains de concours et je vois qu’ils sont fiers qu’un représentant de la race s’illustre comme ça. »
Claude Fortin, collaboration spéciale