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Québec s’apprête à investir 4,8 M$ dans le parc national des îles de Boucherville.
Cet investissement majeur ne prévoit toutefois aucune intervention pour favoriser l’agriculture, a appris la Terre.
Le plan de développement et de mise en valeur des îles comporte, notamment, l’aménagement d’un camping de 75 places sur l’île Grosbois, confirme le directeur du parc, André Despatie.
Les adeptes de camping semi-urbain vont ainsi pouvoir planter leurs tentes à proximité des champs de maïs sucré. Or, cette décision d’autoriser un camping dans cet environnement naturel indispose au plus haut point le producteur de maïs sucré des îles, Patrick Van Velzen, ainsi que son voisin, également producteur maraicher, Robert Savaria.
« Nous, ce qu’on préconise, c’est un projet qui favorisera la cohabitation de l’agriculture et de la faune. Au lieu de cela, on veut nous imposer un camping! », s’indigne le producteur.
Le producteur et son voisin, qui sont les deux derniers producteurs agricoles sur l’île, ne sont pas au bout de leurs peines. En 2016, à moins d’un revirement de situation, ils seront évincés des îles de Boucherville, où il ne se fera plus d’agriculture. « Nous n’avons pas dit notre dernier mot », prévient Patrick Van Velzen. Ce dernier et Robert Savaria louent leurs terres de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq).
Protocole signé
Sur cette question, le directeur du parc, André Despatie, s’en tient « aux ententes négociées entre les agriculteurs et le gouvernement ».
« Au moment ou on se parle, un protocole est signé et qui prévoit que 2016 sera la dernière année (de production agricole). Je n’irai pas à l’encontre de ce protocole », rappelle-t-il, référant à l’entente entre les agriculteurs et le ministère du Développement durable.
Rappelons enfin qu’il se récolte annuellement 250 000 douzaines de maïs sucré dans les îles de Boucherville. Dans quatre ans, faute de producteurs pour en assurer la culture, il faudra donc aller casser du maïs ailleurs…